« Ne
faites pas confiance aux chefs qui vous prennent pour des idiots et
qui retardent la révolution de jour en jour. C’est à vous de
faire la révolution, si l’occasion s’en présente, sans attendre
d’ordres qui ne viennent jamais, ou qui n’arrivent que pour vous
demander d’abandonner votre action. Ayez confiance en vous, en
votre avenir et vous vaincrez. »
« Liberté
ou esclavage, anarchie ou état servile.
Ces
deux solutions possibles donnent lieu à deux tendances divergentes,
dont les éléments essentiels sont représentés, l’une par les
anarchistes, l’autre par les soi-disant socialistes
réformistes. Avec la différence que les anarchistes savent et
disent ce qu’ils veulent : la destruction de l’État et
l’organisation libre de la société sur la base de l’égalité
économique ; tandis que les réformistes se trouvent en
contradiction avec eux-mêmes, puisque, se disant socialistes, leur
action tend à perpétuer, en l’humanisant, le système capitaliste
et à nier par conséquent le socialisme, qui signifie avant tout
abolition de la division des hommes en prolétaires et
propriétaires. »
« Salaire
minimum établi par la loi, limitation légale de la journée de
travail, arbitrage obligatoire, contrat collectif de travail ayant
valeur juridique, personnalité juridique des associations ouvrières,
mesures d’hygiène prescrites dans les usines par le gouvernement ;
assurances par l’État contre les maladies, le chômage, les
accidents de travail ; pensions de vieillesse, participation aux
bénéfices, etc. ; voilà autant de mesures pour maintenir les
prolétaires toujours prolétaires, et les propriétaires toujours
propriétaires. Autant de mesures qui donnent aux travailleurs (quand
elles le leur donnent) un peu plus de bien-être et de sécurité,
mais les privent du peu de liberté qu’ils ont et tendent à
perpétuer la division des hommes en patrons et serviteurs. »
« Jusqu’à
présent lorsque nous disions que ce que les socialistes appellent
« dictature du prolétariat » n’est en réalité que la
dictature de quelques hommes qui, avec l’appui d’un parti,
imposent leur présence dans les affaires du prolétariat, on nous
traitait ni plus ni moins de calomniateurs. »
« Point
du PSI ( partyi socialiste italien) :
« [L]a
nécessité d’adapter le critère politique de chaque section de la
Troisième Internationale communiste aux raisons historiques et aux
contingences concrètes propres à chaque pays, en le renvoyant pour
approbation à l’Internationale ; il est donc réaffirmé la
nécessité de maintenir l’unité du PSI sur la base et les limites
imposées justement par le point 21, selon lequel ceux qui refusent
les principes et n’acceptent pas la discipline ne peuvent être
membres de la Troisième Internationale[ 1].
Les cas individuels d’indiscipline doivent être rigoureusement
examinés et sanctionnés, en donnant à la direction du Parti un
pouvoir plus centralisé que jusqu’à présent. »
« Il
arrive à Lénine ce qui arrive à tous les parvenus*,
tous les nouveaux venus au pouvoir et à la richesse. Le nouveau
riche
est toujours plus odieux, plus insupportable que le seigneur de
naissance. Le noble, qui est né et a vécu dans les privilèges,
croit avoir droit à sa position et que le monde est ainsi fait, et
donc, il exploite et opprime avec la conscience parfaitement
tranquille. Il a un sentiment de sûreté et, sauf des cas de
méchanceté individuelle, une certaine modération et une certaine
affabilité qui le rendent malheureusement souvent sympathique à ses
subordonnés. Le nouveau riche, en revanche, le pouilleux
arrivé,
a hâte de plaisirs, il a besoin d’ostentation et il semble vouloir
étouffer dans le luxe et la morgue ses remords de conscience et sa
peur d’être pauvre de nouveau.
Il
en va de même en politique. Les vieux révolutionnaires arrivés au
gouvernement sont plus tyranniques que ceux qui proviennent des
classes gouvernementales traditionnelles ; les « libéraux »,
confrontés aux faits, se révèlent plus vils et réactionnaires que
les conservateurs. »
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