Grèce
Cette
année encore, des cas de torture et d’autres
mauvais traitements ont été signalés, infligés notamment à des
réfugiés, des demandeurs d’asile et des migrants au moment de
leur arrestation ou durant leur détention.
Le
27 septembre, cinq adolescents syriens âgés de 12 à 16 ans ont été
interpellés par la police dans le centre d’Athènes parce qu’ils
transportaient des armes factices utilisées comme accessoires dans
une pièce de théâtre dans laquelle ils allaient jouer. Les garçons
ont dit qu’ils avaient été frappés et forcés à se déshabiller
durant leur détention au poste de police du quartier d’Omonoia.
Une
enquête pénale et une enquête disciplinaire ont été ordonnées
dans cette affaire.
L’ONG
grecque Greek Helsinki Monitor (GHM) a signalé que trois hommes roms
avaient été frappés par des policiers pendant leur arrestation et
leur détention, en octobre, dans un poste de police situé dans
l’ouest d’Athènes. L’un de ces hommes, qui a fait un accident
cardiaque et subi de graves blessures, a été hospitalisé. Les
victimes et GHM ont réclamé une expertise médicolégale, mais ont
essuyé un refus.
GHM
a déposé auprès du procureur d’Athènes chargé des crimes de
haine une plainte pour torture et manquements des policiers à leurs
obligations.
En
octobre également, un tribunal de Thessalonique a jugé 12 gardiens
de prison coupables d’avoir infligé des actes de torture et de
graves blessures à Ilia Karelli, un Albanais retrouvé mort dans sa
cellule en mars 2014 dans la prison de Nigrita. Ils ont été
condamnés à des peines de cinq à sept ans d’emprisonnement.
Racisme
Des
agressions motivées par la haine visant des personnes appartenant à
des groupes vulnérables, notamment des réfugiés, des demandeurs
d’asile et des migrants, ont continué d’être signalées.
En
juillet, des membres d’un groupe d’extrême droite ont incendié
un squat abritant des réfugiés à Athènes. Les coupables n’avaient
pas été identifiés à la fin de l’année.
En
novembre, des activistes d’extrême droite présumés ont attaqué
des réfugiés dans le camp de Souda, sur l’île de Chios, en
blessant au moins deux. Deux militants qui tentaient d’aider les
réfugiés ont eux aussi été agressés. Ils ont dû être
hospitalisés. Une enquête pénale a été ouverte.
Fin
novembre, un tribunal du Pirée a confirmé en appel la déclaration
de culpabilité rendue en première instance contre quatre hommes
accusés d’avoir, en 2012, enlevé, dévalisé et gravement blessé
un travailleur migrant égyptien, Walid Taleb.
Le
procès des dirigeants et des membres du parti d’extrême droite
Aube dorée accusés d’avoir assassiné Pavlos Fyssas en 2013 et
créé une organisation criminelle se poursuivait à la fin de
l’année.
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