Formation
du canon biblique. Antiquité de la Bible. Emprunts aux livres
sacrés des peuples voisins des Israélites. Le Nouveau
Testament. Les influences païennes et le christianisme.
On
désigne sous le nom de Bible (du grec : Biblos, Biblion,
livre) la collection des livres sacrés dont se servent les juifs et
les chrétiens des différentes dénominations. Cette collection se
compose de l'Ancien Testament, qui est le livre sacré des
israélites et du Nouveau Testament, que les chrétiens
considèrent comme le complément de l'Ancien. Ces termes, Ancien
Testament et Nouveau Testament sont les traductions de source latine
d'expressions employées par le grand propagandiste et vrai fondateur
du christianisme, Saul de Tarse, connu sous le nom de Saint Paul,
dans le 2e épitre aux Corinthiens é palaia diathéke (l'ancienne
alliance), ékainé diathéke (la nouvelle alliance) et qui
lui servirent à distinguer la doctrine de celui qui, d'après Saint
Paul, accomplissait les prophéties juives, de celle enseignée par
les livres mosaïques.
Selon
qu'il est catholique ou protestant, le canon (du grec kanôn
règle) de l'Ancien Testament, comprend plus ou moins de livres.
L'Ancien Testament se compose de livres écrits en hébreu
(protocanoniques) et de livres rédigés en grec
(deutéro-canoniques). Les israélites et les protestants rejettent
ces derniers qu'ils appellent apocryphes. (Ce sont les livres de
Tobie, Judith, la Sagesse de Salomon, l'Ecclésiaste, Baruch, une
épître de Jérémie, deux livres de Machabées, le cantique des
trois jeunes Hébreux, l'histoire de Suzanne, l'histoire de Bel et du
Dragon, et le livre d'Esther, à partir du chapitre 10). Les exégètes
catholiques affirment que, bien que ces livres aient été rejetés
du canon israélite, la tradition des juifs les faisait admettre
comme sacrés et que pour l'usage public elle les plaçait à côté
des livres canoniques.
L'Ancien
Testament ou Bible hébraïque comprend trois parties : 1° la Thora
(c'est-à-dire la loi) qu'on appelle aussi le Pentateuque (d'un
mot grec qui signifie le volume des cinq livres), c'est la seule
partie qu'admettaient comme canonique les Samaritains ; 2° les
Prophètes (Nabim) : Josué, les Juges, Samuel I et II, les
Rois I et II, Esaïe, Jérémie, Ezechiel, Osée, Joël, Amos,
Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habakuk, Sophonie, Aggée, Zacharie,
Malachie ; 3° Les Hagiographes (écrivains sacrés, Ketoubim)
: les Psaumes, les Proverbes, Job, le Cantique des Cantiques, Ruth,
les Lamentations de Jérémie, l'Ecclésiaste, Esther, Daniel,
Esdras, Néhémie, Chronique I et II. Le point de vue orthodoxe
difficilement soutenable après les travaux de la critique moderne,
c'est que la Bible est une merveilleuse manifestation d'unité
religieuse, sinon dictée par Dieu lui-même, tout au moins inspirée
par son esprit. Dans le livre de l'Exode (le second de la Thora) il
est dit, que sur la montagne du Sinaï, le Seigneur remit à Moïse «
les deux tables du témoignage écrites du doigt de Dieu » (Exode
XXXI, 18).
Les
fouilles entreprises en Syrie depuis que l'accès en ce pays est
devenu plus facile, et avec
les
moyens d'investigation scientifiques dont on dispose actuellement,
ont permis de se rendre compte que les mythes bibliques décelaient
une parenté étroite avec ceux qui avaient cours chez les Assyriens,
particulièrement les Babyloniens (et autres habitants de l'Asie
antérieure), parmi lesquels la partie la plus notable et la plus
intellectuelle des Israélites subit un long exil. La cosmogonie de
l'Ancien Testament, la création telle que la Genèse l'expose ont
leurs correspondants dans les récits assyriens. Le parallélisme se
poursuit même parfois jusque dans les moindres détails. Le récit
biblique remarque à plusieurs reprises que « Dieu vit que sa
création était bonne », Or, dans le texte cunéiforme, le créateur
affirme qu'il a « bien fait » les stations des grands dieux (les
étoiles). Dans un autre document assyrien, le sabbat est appelé «
le jour du repos du cœur » ; il est interdit de travailler ce
jour-là, en particulier d'allumer le feu pour cuire la viande, et de
prendre des remèdes en cas de maladie, Un juif, un pharisien, rigide
observateur de la loi, n'aurait point parlé autrement.
Les
prescriptions légales, dites mosaïques, présentent des analogies
frappantes avec le code
d'Hammourabi,
roi babylonien du XXIe siècle avant l'ère chrétienne.
Dans
les écrits antérieurs au livre de Daniel, c'est-à-dire rédigés
avant le IIe siècle qui a précédé l'ère chrétienne, il n'existe
aucune idée d'immortalité de l'âme, aucune idée autre que la
croyance au Schéol, à « la fosse creusée dans les
profondeurs de la terre, séjour des ténèbres, du froid, du
silence, de l'oubli, du sommeil, de l'ignorance, de l'inactivité
physique, intellectuelle et morale, où languissent dans une durée
indéterminée les ombres des corps, dont les âmes sont retournées
à l'Éternel, qui les avait données, et qui les a reprises, car
elles ne sont que son souffle ». En fait, le Schéol n'est
point une représentation de la vie à venir : c'est plutôt
l'expression mûrement pesée de la mort qui anéantit tout et qui ne
laisse après elle aucune espérance. L'inscription du phénicien
Echmunazar datant du IIIe siècle avant l'ère chrétienne,
découverte dans l'antique nécropole de Sidon (on la trouve au
Louvre), confirme cette opinion, puisque le prince au nom duquel elle
est rédigée, se représente le monde à venir comme une chambre de
repos, une couche où les ombres végètent et s'endorment de
l'éternel sommeil. Quant aux inscriptions assyriennes, qui nous
offrent les mêmes idées, elles s'accordent avec l'Ancien Testament
pour déclarer que le « Schéol » est le séjour d'où l'on ne
revient pas. (Psaumes CXV, 17 ; LXXXVIII, 11. Isaïe XXXVIII, 18).
Toutes
les légendes de la Bible font partie, sous une forme ou une autre,
du folklore primitif.
Elles
ont pour objet de rappeler à l'homme qu'il est sous la dépendance
de Dieu, des dieux ou du surnaturel, et que s'il désobéit c'est
malheur à lui. Partout on retrouve la légende du déluge avec ce
thème initial : destruction d'un groupement d'hommes par les eaux à
l'exception d'une seule famille destinée à la reconstitution du
genre humain. Il y a des variantes ; parfois même comme dans la
légende de la ville d'Ys, il ne s'agit plus que d'une cité et non
de l'humanité ou d'une région. Les mythes d'Adam, d'Ève, de Satan,
de Noé, d'Abraham, de Moïse, de Salomon, ont des parallèles dans
l'Amérique du Nord, chez les fino-ougriens, les turco mongols, bien
ailleurs. Ces découvertes et un examen serré des textes ont permis
aux critiques de situer la composition des livres bibliques au retour
de la « Captivité », à l'époque d'Esdras (nom d'un homme ou d'un
groupe qui entreprit de ressusciter le judaïsme dans ce qu'il y
avait de plus nationaliste en lui : la religion).
La
rédaction de la Thora ne remonterait donc pas au-delà du IVe
siècle pour les livres légendaires et historiques ; de la fin du
IVe et pendant le cours du IIIe pour la plupart des livres
prophétiques ; du IIe et du 1er siècle pour les Psaumes, le livre
de Daniel, et les Hagiographes en général. On est parvenu à
distinguer jusqu'à quatre influences ou apports dans la rédaction
du Pentateuque, qui détruisent absolument l'idée de l'unité de
conception de la Thora : l'influence élohiste, l'influence
jahviste, le deutéronome, le code sacerdotal. Qu'on lise le récit
de la création tel que le raconte le début de la Genèse jusqu'au
2e chapitre et le nouveau récit qui commence au 4e verset de ce même
chapitre, on se rendra facilement compte qu'on se trouve en présence
de deux compilations qui ont peu de ressemblance. À l'une de ces
compilations on donne le nom d'élohiste, parce que la divinité y
est appelée Elohim, à l'autre, le nom de jéhoviste ou jahviste
parce qu'on y dénomme l'entité divine Jéhovah ou plus
littéralement Iahveh. Une autre preuve de la rédaction relativement
moderne des livres de la Bible c'est que ceux qui les ont écrits
semblent n'avoir jamais entendu parler du rôle joué par certains
peuples à l'époque où se déroulaient les événements qu'ils
décrivent. C'est ainsi qu'ils ignorent l'empire des héthéens
(situé au nord de la Palestine) qui existait au temps des invasions
égyptiennes ou assyriennes ; ou bien ils attribuent à un seul homme
l’œuvre de plusieurs générations, telle la migration dirigée
par Abraham. Il semble donc que les Noé, les Abraham (XXe siècle
avant J.-C. selon la tradition) les Jacob, les Moïse (XVIe siècle
idem) les Josué, sont des héros aussi mythiques que les Samson,
l'hercule juif, ou les Samuel. Les sultans David, Salomon et leur
histoire semblent avoir été annexés au judaïsme bon gré, mal gré
; avant eux, c'est la nuit noire ou à peu près. Non seulement les
récits bibliques pour ce qui concerne le prétendu séjour en Égypte
des Israélites, et leur sortie de ce pays, fourmillent
d'invraisemblances et d'impossibilités matérielles, géographiques,
historiques, mais encore parmi les monuments égyptiens aucun ne
mentionne l'épisode israélite. Qu'une horde de pillards et de
nomades pasteurs soit apparue quinze ou dix-huit cents ans avant
l'ère chrétienne sur les plateaux de la Syrie méridionale,
traînant à leur suite leurs troupeaux et leurs femmes ; que, les
armes à la main, après avoir parcouru le désert à la recherche
d'un puits, d'une fontaine, d'un silo, ils aient fini par s'établir,
féroces et exterminant les tribus déjà installées, impuissantes à
les repousser, ― cela se peut ; qu'aient persisté des souvenirs se
rattachant à une délivrance de l'autorité égyptienne, à un
certain Moïse, et à d'autres noms, on peut l'admettre ; mais tout
le reste est imagination, création intellectuelle de la classe
sacerdotale pour façonner la mentalité judaïque selon ses intérêts
et son patriotisme.
Sous
le règne de Ptolémée, roi grec d'Égypte, le nombre des Juifs
habitant son royaume et principalement Alexandrie était
considérable. Or, ils ne parlaient plus l'hébreu. Ce fut pour eux
que vers la moitié du IIIe siècle, on commença à traduire en grec
les livres du canon d'Esdras, en commençant par la Thora. C'est
cette version grecque qu'on appelle la version des Septante (parce
que selon la tradition, 72 traducteurs s'en seraient occupés) ou
d'Alexandrie, composée par des savants juifs établis en
Égypte et très probablement achevée en l'an 150 avant l'ère
chrétienne. C'est de cette version que les chrétiens des premiers
siècles se servirent lorsqu'ils traduisirent la Bible en latin ; la
meilleure de ces traductions latines est connue sous le nom de la
Velus ltala, mais elle était remplie d'imperfections. Un des
Pères de l'Église les plus remarquables, Jérôme, s'étant adonné
à l'étude du chaldéen et de l'hébreu, qu'il apprit à Jérusalem
même par les soins d'un rabbin nommé Barhanina, qui l'enseignait la
nuit par crainte de ses compatriotes ― il prit la résolution de
traduire la Bible directement sur les textes originaux : ce travail
lui demanda vingt ans, de 385 à 405.
Maints
catholiques, dont Saint Augustin, en voulurent à Jérôme d'avoir
osé traduire autrement que l'avaient fait les Septante. Finalement,
sous le nom de Vulgate, la version de Jérôme a fini par s'implanter
comme texte officiel de l'église catholique romaine. Pour être
complet, il convient d'ajouter que c'est sur la Vulgate qu'ont été
faites les premières traductions en langue vulgaire de la Bible :
les versions françaises protestantes de Lefèvre d'Etaples et de
Pierre Robert Olivetan, un picard parent de Calvin, la version
allemande de Martin Luther, les versions anglaises de John Wyclif et
de Tyndal. La version catholique française de Lemaistre de Sacy est
de même origine. Il existe un certain nombre de livres apocryphes
qui ne figurent pas dans le canon de l'Ancien Testament, qui sont
d'auteurs inconnus et que l'église romaine a rejetés, tels sont la
prière de Manassé, le 4e livre d'Esdras, le psaume 151 (on les
trouve dans la version des Septante) ― un discours de la femme de
Job, les psaumes d'Adam et d'Ève, l'Évangile d'Ève, l'ascension et
l'assomption de Moïse, la petite Genèse, le Testament des Douze
Patriarches. D'autres livres ont été perdus, comme le livre
d'Hénoch, les 3.000 Paraboles, les 1.005 cantiques et l'Histoire
Naturelle du roi Salomon.
Dans
l'église orthodoxe grecque, c'est la version des Septante qui
constitue le texte officiel.
Pour
le Nouveau Testament, le canon définitif ne fut fixé
qu'après de longues discussions et
chicanes,
au Concile d'Hippone, en 393, et encore fût-ce grâce aux efforts de
Saint Augustin. Il se divise également en livres proto-canoniques,
ce sont ceux acceptés sans difficultés : les quatre évangiles, les
Actes des Apôtres, les 13 épîtres attribuées à Saint Paul. Les
autres, c'est-à-dire les deutero-canoniques, ne furent admis
qu'après de longues hésitations : les épitres de Jude, de Pierre,
de Jean, l'Apocalypse et l'épître aux Hébreux. Les chrétiens
occidentaux tenaient pour l'Apocalypse, les orientaux n'en voulaient
pas ; les orientaux tenaient pour l'épître aux Hébreux, les
occidentaux ne voulaient pas en entendre parler. Toutes ces
contestations montrent que loin d'avoir été déterminé à
l'unanimité des membres du Concile « sous l'inspiration directe du
Saint-Esprit » comme l'affirment les prêtres, pasteurs et popes
orthodoxes des églises catholiques, protestantes et grecques, le
canon du Nouveau Testament, le fondement de leur religion, a été le
résultat d'un jugement humain hésitant et hasardeux. Le choix fut
tellement arbitraire qu'on a peine à comprendre le rejet de livres
vénérés par les chrétiens primitifs, comme le Pasteur d'Hermas,
l'Évangile des Hébreux, l'épître de Barnabé, l'épître de
Clément Romain qui avaient longtemps figuré dans la collection des
livres dont les premiers siècles chrétiens faisaient leur lecture.
Depuis
quelques années, on se demande si c'est réellement dans la Bible
hébraïque qu'il faut
chercher
l'origine des doctrines dont le livre sacré des chrétiens se fait
l'interprète. Au lieu de considérer le Nouveau Testament comme
l'héritier de la foi et l'accomplissement des espérances du peuple
juif, on tend de plus en plus à le regarder comme un trait d'union
entre les idées religieuses du monde païen et le sombre et étroit
monothéisme sémitique. Il est évident que l'évangile attribué à
Saint Jean est fortement empreint d'hellénisme, de notions
platoniciennes. Mais les épîtres de Paul de Tarse montrent de
singuliers rappels des pratiques, des mystères orphistes ou
égyptiens. Ainsi, le baptême pour les morts dont il est question
dans la première épître aux Corinthiens (XV, 29) fait souvenir de
cette prescription orphiste, que pour éviter à ses proches décédés
le péril des naissances successives, on pouvait faire accomplir à
leur intention le rite de libération. Le même Saint Paul considère
le christianisme comme une association fermée, une fraternité
close, un « mystère » avec ses degrés et à certains moments la
similitude avec les mystères païens est presque absolue.
De
même qu'on pouvait appeler le fidèle de l'Attis phrygien un «
Attis », le myste égyptien un « Osiris », dans l'épître aux
Galathes (II, 20), Paul déclare : « Ce n'est plus moi qui vis,
c'est Christ qui vit en moi », dans la 2e épître aux Corinthiens,
au chapitre V, l'apôtre parle de « la vie de Jésus manifestée en
nous, en notre chair mortelle ». Au chapitre V (17), il ne craint
point de proclamer que « si quelqu'un est en Christ, il est une
nouvelle créature. Toujours dans cette même épître, il reconnaît
avoir entendu des paroles ineffables, qu'Il n'est pas permis à un
homme de répéter » (XII, 4).
Un
professeur de littérature grecque à l'Université de Varsovie,
Thadée Zielinski, qu'on considère comme l'un des meilleurs
hellénistes de notre époque, est d'opinion que c'est la religion
antique, la religion des habitants des pays qu'engloba l'empire
romain, qui est le véritable Ancien Testament, l'ancêtre du
christianisme et surtout du catholicisme.
Le
culte des héros ― Corinthos à Corinthe, Cécrops à cesseur celui
que les grecs rendaient à
Alcmène,
l'épouse d'Amphytrion, que Zeus visita pour lui donner Héraclès
(Hercule) ― le Sauveur grec. Toutes les déesses-mères, toutes les
déesses-vierges de l'Olympe préparèrent le monde romain à
recevoir l'idée de la naissance miraculeuse du Christ telle qu'elle
est décrite par les Évangiles et à accepter plus tard la
Mariolâtrie.
Le
culte des héros : Corinthos à Corinthe, Cécrops à Athènes,
Romulus à Rome ― a préparé
le
culte des saints locaux : Saint-Denis pour Paris, Saint-Léopold pour
Vienne, Saint- Stanislas pour Cracovie, Saint-Janvier pour Naples,
etc. Or, le judaïsme ne connaissait pas de culte d'Abraham, de
Moïse, de David.
Il
est juste de faire remarquer que le culte des saints et les dogmes
concernant Marie ― ainsi
que
plusieurs autres ― ne se rencontrent pas dans Je Nouveau Testament.
Les sentiments des athéniens à l'égard de l'Athena Polias de
l'Acropole ne différaient en rien de ceux des catholiques éclairés
à l'égard de la vierge de Lourdes ; par exemple : ils
n'identifiaient nullement l'idole vénérable avec Minerve elle-même,
qu'ils croyaient, du haut de l'Olympe, veiller sur le sort de sa cité
bien-aimée. Il y avait des fétichistes avérés chez les grecs et
les romains, comme il y en a au fond des Calabres ou de l'Andalousie,
des campagnards qui mettent en pièces leur Ecce Homo quand leurs
prières demeurent sans réponse.
Enfin,
il y avait des Apocalypses païennes. L'antiquité a connu les
terreurs de l'attente de la
fin
du monde, elle, a attendu avec angoisse un Messie (ou Oint, Christos
en grec, Mashiah en hébreu). Cassandre. l'infortunée fille du roi
Priam avait prédit la catastrophe suprême et l'avait située à
mille ans après la prise de Troie. Des calculs avaient fixé cette
date d'abord à l'an 184, puis à 84 avant l'ère chrétienne. Rome
connut des heures de panique et jusqu'à ce qu'Auguste se fut donné
pour le Sauveur annoncé (en l'an 17), la république, puis l'empire,
subirent de violentes commotions. Le monde païen était préparé
pour l'annonce de la venue d'un Sauveur.
E.
ARMAND.
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