On dit qu’en grand mystère, à minuit, près d’une source
Un jeune homme de pleines vertus
Va dévêtir une jeune fille dont la grâce et la pudeur égalent l’ardeur de volupté ; On dit qu’un couple, au matin, sera réveillé
Par l’odeur de la forêt et le chant des oiseaux ; On dit qu’ils vivront longuement une inaltérable jeunesse.
On dit qu’ils seront le couple parfait,
Que la femme enfantera, dans la joie, des enfants à leur image,
On dit que leur bonheur ne cédera pas à l’ennui, ni leur désir à la lassitude,
On dit qu’on aurait voulu naître d’un tel père et d’une telle mère
Et vivre les années qui suivront cette noce,
On dit, mais on n’est pas certain, qu’ils ont, à l’instant, échangé leur premier baiser.
On dit, et de cela on est sûr, qu’ils sont les enfants de la terre
Que leurs vertus, leurs pensées et leurs désirs ignorent tout ce qui n’est pas la terre,
Qu’ils goûteront sans danger à tous les fruits.
Et, toi, Calixto, étoile de la terre, à peine visible dans la lumière,
Tu continues à servir de repère sur notre route certaine vers un but lointain.
Mais le regard que nous portons sur toi s’envole et rompt le fil qui devrait t’attacher à nous et nous à toi
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