dimanche 24 décembre 2017

Le syndicalisme en Europe de l'Est Partie 2



Bulgarie (suite)

« De cet esprit s'inspire également l'arrêt n 23 du conseil des ministres du 8 juin 1964, modifiant et complétant les dispositions concernant la procédure en matière de conflits du travail. Pour assurer à la commission de conciliation une plus grande indépendance dans l'examen des litiges, les membres de la commission qui ne présentent pas la garantie d'une impartialité absolue pour la défense des intérêts des travailleurs doivent être écartés. Un autre arrêté a investi les inspecteurs du travail du pouvoir de prescrire aux directeurs des entreprises, des administrations et des organisations sociales des instructions dans le but de prévenir ou d'éliminer des infractions aux règles contenues dans la partie II du code.

Toutes ces mesures favorables à la classe ouvrière ont provoqué un relâchement dans la discipline du travail et surtout une tendance générale de fluctuation de l'emploi. Pour parer à cette situation qui désorganisait certains secteurs de la production, un arrêté du conseil des ministres du 9 novembre 1965 attribue des « récompenses » aux ouvriers et employés qui restent attachés d'une manière continue à l'entreprise. Ils toucheront désormais une rémunération supplémentaire en espèces allant de ¼ à la totalité de leur salaire mensuel, ainsi que des récompenses en nature ( par exemple des congés supplémentaires). »

dans les années 1970

« Le congrès a donc mis au point un vaste programme pour remédier à cet état de choses. Dorénavant, « le développement des syndicats, l'accroissement de leur rôle deviennent un objectif national ». Tout d'abord, il importe « d'élargir la démocratie syndicale » et donc de « supprimer la centralisation superflue dans la vie syndicale, afin de renforcer l'initiative de toutes les sections ». Il faut aussi s'efforcer de « supprimer le formalisme dans les élections et faire participer activement les travailleurs aux discussions.
« En ce qui concerne les attributions des syndicats, il faut abandonner « la conception étroite selon laquelle les fonctions de gestion des syndicats doivent être exercées presque uniquement dans le cadre des entreprises. » Ces fonctions devront s'exercer, désormais, également à l'échelon central, et des syndicalistes devront participer aux réunions des organes de l’État et faire entendre leur voix au moment de l'élaboration de la politique économique et culturelle ».

« L'accent est mis sur les « fonctions de protection «  des syndicats ; un droit de véto leur est reconnu pour tout ce qui touche à la sécurité du travail. »


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