Jusqu'à quel point les communistes doivent-ils trahir pour que l'idée même du communisme, cette idée primaire qui était la bonne et qui a été très vite pervertie, jusqu'à quel point doivent-ils trahir pour que cette idée devienne inenvisageable insupportable?
On l'a vu en 36, quand Pablo Neruda, lui-même, faisait la police sur les quais de Barcelone avant de faire embarquer ceux qui voulaient fuir l'Espagne, ceux qui voulaient fuir Franco, ceux qui voulaient fuir le fascisme. Pablo Neruda disait oui aux Républicains mais non aux anarchistes, disait oui aux communistes, pas n'importe lesquels, les Staliniens, mais disait non aux anarchistes. Les communistes staliniens qui étaient Dieu en Espagne, qui jouaient a être Dieu en Espagne. Droit de vie et de mort. Ce qui a donné ses colonnes qui ont traversé les Pyrénées pour venir mourir dans les camps des Pyrénées françaises.
La trahison des communistes, je viens de l'apprendre, nous venons de l'apprendre grâce à l'entrée de Missak et Mélinée Manoukian au Panthéon, nous apprenons qu'eux aussi on fait les frais des communistes, toujours pas les vrais mais toujours les Staliniens
On peut se poser la question de savoir si la résilience des communistes face aux massacres et à la politique de Staline a suffi pour expurger les rangs, faire en sorte qu'il ne existe plus de stalinisme sans Staline.
Alors nous pouvons poser la question: qui sont les communistes d'aujourd'hui, qui passent de compromissions en compromissions, acceptent des strapontins dans les mairies les conseils généraux ou départementaux, qui sont capables de prostituer encore plus l'idée pour arriver à quelque pouvoir que ce soit, même infime.
Il est donc de fait que le communisme, l'idée du communisme, le véritable, n'a pas survécu et surtout n'est absolument plus dans les consciences des hommes comme une idée qui est bonne qui fut bonne et qui sera toujours la meilleure solution au capitalisme.
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