lundi 28 août 2017

Léon Blum Dossier N°2

Lorsqu'on lit ce livre de Léon Blum, on a le début de la fin du parti socialiste, dans ce qu'il peut avoir d'idée d'être le parti des ouvriers.
Il existait une lutte entre deux conceptions d'attaque pour l'amélioration des conditions de travail et de partage des richesses. Cette lutte a trouvé son point culminant lors du congrès de Limoges en 1906 et sa célèbre charte d' Amiens: ceux d'un côté qui pensait que pour gagner il fallait rester au niveau des syndicats mais avec un syndicalisme révolutionnaire et ceux qui pensait qu'il fallait garder un syndicalisme, mais un syndicalisme réformiste qui acceptait de participer aux idées d'un parti dit parti ouvrier.

Hors depuis, nous avons vu ce que cela donne. Cela donne une CFDT qui signe tout et n'importe quoi et qui ne donne pour les salariés que des miettes. Il n'y a plus aucune victoires sérieuses depuis des années mais le pire avec cette vision des choses est ce lavage de cerveaux qui amène les salariés à se dire que de toute façon on ne pourra pas avoir ni plus ni mieux et que nous devons nous contenter de miettes.

La lutte syndicale telle qu'elle a été pratiquée depuis le début du syndicalisme et jusqu'à 1936, était le syndicalisme révolutionnaire d'action directe. Déjà à cette époque des représentants syndicaux et de politiques prenaient peurs de voir des salariés totalement autonomes dans leurs luttes, sans garantie d'une quelconque reprise du travail.

Nous constatons que plus les syndicats deviennent réformistes plus les salariés dépriment car on ne leur inculque plus cette notion de lutte, il n'y a plus aucune fierté d'être ouvrier.

Nous délavons les vocables, nous lissons la sémantique afin d'effacer ce passé de combat que possédait la France.

Le capitalisme, et plus encore le néo-libéralisme, ingurgite tout ce qui le dérange, tout ce qui l'effraie pour le ressortir en des institutions qui fonctionnent dans leur sens.









L’œuvre de Léon Blum :

« Au fond du capitalisme, il y a la négation de l'homme »

« C'est cet affaiblissement de la pensée marxiste dans le parti qui l'a conduit à négliger les tâches essentielles d'organisation, de propagande et de pénétration dans les masses populaires pour se cantonner dans l'action parlementaire et ministérielle et a engendré sur ce plan les mêmes erreurs politiques et tactiques commises depuis la libération :
-attachement et soumission à De Gaulle
-complaisance vis-à-vis des partis et représentants de la bourgeoisie
-attitude insuffisamment nette et trop conciliante à l'égard du MRP auquel il a servi de caution, et maladroite vis-à-vis du parti communiste qui lui a fait endosser la responsabilité du tripartisme ;
-croyance dans la possibilité de transformer les structures de la société capitaliste par de simples loi et règlements appliqués par les bureaux.
-manque d'énergie et d'audace dans la réalisation des réformes telles que les nationalisations, qui ne peuvent passer dans les faits que si l'on fait appel au concours direct des travailleurs pour le contrôle de la production et la préparation à la gestion.
-Absence de position précise sur les problèmes de salaires et des prix.
Ce sont ces déviations et ces fautes qui ont faussé les perspectives de nos militants et de nos cadres, qui les ont amenés à se détourner de l'action syndicale, à négliger les revendications des couches populaires les plus exploitées et donc les plus sensibles à l'idéal socialiste, qui, en modifiant les bases sociales du Parti, lui feraient suivre demain les traces du parti radical.
En présence d'une telle situation qui risquerait de devenir rapidement catastrophique, nous estimons que le congrès doit rompre catégoriquement avec la ligne politique qui a été suivie jusqu'ici en refusant d'adopter le rapport moral. »

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