dimanche 6 août 2017

Rapport Amnesty International 2016/2017 Première partie


En Préambule

Au Cameroun : Fomusoh Ivo Feh a pris 10 de prison pour avoir envoyé un SMS sarcastique sur Boko Haram

Nigeria : Muhammadu Buhari, président, a tué 240 personnes dont 29 enfants de – de 6 ans dans un centre de détention de Giwa à Maiduguri
Kenya : des examens anaux forcés légaux pour des personnes soupçonnées homosexualité
Malawi : Des violences contre les albinos ont lieu dans ce pays. Des violations de sépultures ont lieu pour collecter des parties de corps d' albinos car, d'après des croyances, les albinons auraient des pouvoirs magiques pouvoirs magiques

Le « triangle Nord » centraméricain (Guatemala, Salvador et Honduras) était l’une des régions les plus violentes du monde : le nombre d’homicides y était plus élevé que dans la plupart des zones de conflit de la planète.

Une femme sur cinq aux États-Unis était victime d’une agression sexuelle au cours de ses études supérieures, et seulement une agression sur 10 était signalée aux autorités.

La situation désespérée des prisonniers d’opinion au Venezuela et la volonté du gouvernement de museler la dissidence ont été mises en évidence avec le cas de Rosmit Mantilla, un dirigeant de l’opposition gravement malade qui a été placé en cellule disciplinaire après s’être vu refuser une intervention chirurgicale. À la suite d’intenses pressions nationales et internationales, il a pu recevoir les soins médicaux urgents dont il avait besoin, puis a été libéré en novembre.

En Argentine, la dirigeante associative Milagro Sala a été arrêtée et inculpée pour avoir manifesté pacifiquement à Jujuy. Alors que sa remise en liberté avait été ordonnée, de nouvelles poursuites pénales ont été engagées contre elle dans le but de la maintenir en détention.
La CIDH a également rencontré d’autres difficultés au cours de l’année. Le gouvernement mexicain a cherché à entraver ses travaux dans l’affaire d’Ayotzinapa, concernant la disparition forcée de 43 étudiants après leur arrestation par la police en 2014. Les autorités ont affirmé que les étudiants avaient été kidnappés par une bande criminelle et que leurs dépouilles avaient été incinérées et jetées dans une décharge, mais un groupe d’experts nommés par la CIDH a conclu qu’il était scientifiquement impossible qu’un si grand nombre de corps aient été incinérés dans les conditions avancées par les autorités.

Lors des rassemblements qui ont eu lieu à travers les États-Unis après que la police eut abattu, en juillet, Philando Castile (dans l’État du Minnesota) et Alton Sterling (dans l’État de Louisiane), la police a utilisé des équipements antiémeutes renforcés et des armes de type militaire, ce qui a soulevé des préoccupations quant au respect du droit des manifestants à la liberté de réunion pacifique. Le niveau de force employée par la police lors des manifestations, essentiellement pacifiques, contre le projet d’oléoduc Dakota Access, à proximité de la réserve sioux de Standing Rock, dans le Dakota du Nord, a également soulevé des inquiétudes. Et parallèlement, les autorités américaines continuaient de ne pas tenir de décompte exact du nombre de personnes tuées par des agents des forces de l’ordre ; la presse a fait état de près de 1 000 victimes en 2016 ; par ailleurs, au moins 21 personnes seraient mortes après avoir été touchées par des décharges d’armes électriques utilisées par des policiers.

En Jamaïque, des homicides illégaux étaient fréquemment commis au cours d’opérations policières, une pratique n’ayant guère évolué depuis deux décennies. En République dominicaine, un grand nombre des homicides imputables aux forces de sécurité auraient été commis en toute illégalité. Ni l’un ni l’autre pays n’ont mis en œuvre une quelconque réforme des forces de sécurité, et les responsables de ces actes étaient rarement amenés à rendre des comptes
En juillet, un tribunal paraguayen a condamné un groupe de paysans à des peines allant jusqu’à 30 ans d’emprisonnement pour la mort de six policiers et des infractions connexes intervenues en 2012 lors d’un litige foncier dans le district de Curuguaty. Aucune enquête n’avait toutefois été ouverte sur la mort des 11 paysans tués durant ces affrontements. Le procureur général n’a fourni aucune explication crédible pour justifier l’absence d’investigations sur ces décès.

Au Salvador, la décision d’un tribunal de libérer María Teresa Rivera, qui avait purgé quatre années de la peine de 40 ans d’emprisonnement à laquelle elle avait été condamnée après avoir fait une fausse couche, représentait un pas vers la justice dans un pays où la condition des femmes était effroyable. Autre bonne nouvelle pour les droits humains, une femme condamnée en Argentine à huit années d’emprisonnement à la suite d’une fausse couche a été remise en liberté.

Le Bureau du procureur de la Cour pénale internationale a annoncé qu’il allait peut-être bientôt ouvrir une enquête en Afghanistan, à propos des allégations de crimes commis par les talibans, le gouvernement afghan et les forces des États-Unis.

L’Australie a maintenu sa politique illicite de traitement des demandes d’asile hors du territoire, à Nauru et sur l’île de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. L’accord de transfert entre l’Australie et Nauru était contraire au droit international et revenait de fait à piéger les réfugiés et les demandeurs d’asile dans une prison à ciel ouvert.
Allemagne

Le nombre de nouveaux demandeurs d’asile a considérablement baissé par rapport à 2015. Environ 304 900 arrivées ont été enregistrées entre janvier et novembre, contre 890 000 en 2015. Au cours de l’année, les autorités ont amélioré leur capacité de traitement des demandes d’asile. Entre janvier et novembre, environ 702 490 personnes, dont beaucoup étaient arrivées en Allemagne l’année d’avant, ont demandé l’asile. Les autorités ont statué sur 615 520 cas environ. Le rythme d’obtention du statut de réfugié à part entière s’est ralenti pour les Syriens, les Irakiens et les Afghans ; ils ont été plus nombreux à bénéficier d’une protection subsidiaire et moins nombreux à se voir reconnaître le statut de réfugié plein et entier.
La protection subsidiaire accordait moins de droits, y compris en matière de regroupement familial. Entre janvier et novembre, 59 % des demandeurs syriens ont obtenu la reconnaissance de leur statut de réfugié à part entière, contre 99,6 % pendant la même période en 2015.
En mars, de nouvelles modifications des lois sur l’asile sont entrées en vigueur. Le droit au regroupement familial a été suspendu jusqu’en mars 2018 pour les personnes bénéficiant de la protection subsidiaire. La deuxième commission d’enquête créée par le Parlement en octobre 2015 a poursuivi ses investigations concernant certaines affaires où les autorités n’avaient pas enquêté sur les crimes racistes et xénophobes perpétrés par le groupe d’extrême droite Clandestinité national-socialiste contre des membres de minorités ethniques entre 2000 et 2007. Aucune enquête officielle n’a été diligentée sur le racisme institutionnel qui aurait pu expliquer ces défaillances, en dépit des recommandations formulées en 2015 par le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale [ONU] et le
commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe.

Les allemands demandent un certificat et veulent vérifier de ce que vont devenir les armes qu'ils vendent.

Dans certains lands les flics ont un badge d'identification.

Angola

Le 6 août, un militaire a abattu un adolescent de 14 ans, Rufino Antônio, qui se tenait devant sa maison pour empêcher sa destruction. Ce jour-là, la police militaire avait été déployée sur les lieux en réponse à une manifestation organisée contre la démolition de logements à Zango II, dans la municipalité de Viana (province de Luanda), dans le cadre d’un projet de développement. À la fin de l’année, les individus soupçonnés de cet homicide n’avaient toujours pas été traduits en justice.


Arabie Saoudite

En septembre, le Congrès américain a rejeté à une majorité écrasante le veto opposé par le président Barack Obama à la loi dite JASTA (Loi relative à la justice contre les soutiens du terrorisme), permettant ainsi aux familles des victimes des attentats commis le 11 septembre 2001 aux États-Unis de réclamer des dommages et intérêts au gouvernement saoudien.
En juin, le secrétaire général des Nations unies a retiré l’Arabie saoudite de la liste des pays et groupes armés responsables d’atteintes graves aux droits des enfants dans les situations de conflit après que le gouvernement saoudien a menacé de supprimer des financements qu’il apportait à des programmes importants des Nations unies.

En octobre, Mohammad al Otaibi et Abdullah al Attawi, cofondateurs de l’Union pour les droits humains, ont comparu devant le Tribunal pénal spécial. On leur a notifié toute une série de chefs d’inculpation liés à leur action en faveur des droits humains ; il leur était reproché, entre autres, d’avoir « participé à la création d’une organisation et annoncé son existence avant d’en avoir obtenu l’autorisation » et d’avoir « brisé l’unité nationale, propagé le désordre et provoqué l’opinion publique ».
En avril, les autorités américaines ont transféré en Arabie saoudite neuf détenus de Guantánamo (Cuba), tous de nationalité yéménite.



Argentine

En avril, une femme de la province de Tucumán a été reconnue coupable de « meurtre » et condamnée à huit ans d’emprisonnement après avoir fait une fausse couche à l’hôpital, comme l’attestait son dossier médical.

L’audience publique du procès pour entrave à l’enquête sur l’attentat perpétré en 1994 contre l’Association mutuelle israélite argentine (AMIA), dans lequel 85 personnes avaient été tuées, se poursuivait. L’ex-président Carlos Menem, un ancien juge et d’autres anciens fonctionnaires de haut rang se trouvaient parmi les accusés. Le principal dossier lié à cet attentat était au point mort depuis 2006. En août, le parquet chargé de l’affaire a reconnu Augusto Daniel Jesús comme étant la dernière victime non encore identifiée.

Arménie

Le gouvernement a modifié en juillet la Loi sur l’interruption de grossesse, afin d’interdire les avortements en fonction du sexe du fœtus entre la 12e et la 22e semaine de grossesse. La nouvelle loi prévoit un délai d’attente de trois jours et une consultation obligatoire avec un conseiller une fois le premier rendez-vous pris en vue d'un avortement. Certains groupes de femmes ont fait remarquer que ce délai d’attente pourrait être mis à profit pour dissuader les femmes de subir une IVG et se traduire par une corruption accrue, des avortements pratiqués dans de mauvaises conditions et, par conséquent, une augmentation de la mortalité maternelle. Selon des informations diffusées par le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), les avortements en fonction du sexe étaient « courants » dans le pays.

Australie

Le taux d’incarcération des mineurs aborigènes était 24 fois plus élevé que celui des enfants issus du reste de la population. L’âge de la responsabilité pénale était de 10 ans partout dans le pays, alors que le Comité des droits de l’enfant [ONU] recommandait de le fixer à 12 ans. Des enfants âgés de 10 ou 11 ans étaient détenus dans tous les États à l’exception de la Tasmanie. Près des trois quarts d’entre eux étaient aborigènes. Au 30 novembre, on dénombrait 383 personnes – 44 enfants, 49 femmes et 290 hommes – dans un centre de traitement établi à Nauru, où elles continuaient de subir des actes de négligence, des mauvais traitements et d’autres atteintes à leurs droits. Ces agissements s’inscrivaient dans une politique délibérée visant à dissuader les demandeurs d’asile de tenter de rejoindre l’Australie par bateau (voir Nauru)2.

Autriche

Les lois d'accueil se durcissent mais restent acceptables. Des actes à caractères racistes malgré tout se développent. Les services de lutte contre le terrorisme ont vus leurs prérogatives augmentent.

Bahamas

En mai, un député a suggéré d’exiler les personnes transgenres sur une autre île.

Barhein

Les autorités ont obtenu des décisions de justice qui ont privé de leur nationalité au moins 80 Bahreïnites déclarés coupables d’infractions liées au terrorisme ; un grand nombre d’entre eux sont de ce fait devenus apatrides. En juin, le ministère de l’Intérieur a également déchu de sa nationalité Sheikh Issa Qassem, le chef spirituel d’Al Wefaq, qui n’avait été déclaré coupable d’aucune infraction. Quatre Bahreïnites déchus de leur nationalité, parmi lesquels figurait Taimoor Karimi, un avocat spécialisé dans la défense des droits humains, ont été expulsés de force par les autorités. Une cour d’appel a conclu en mars qu’Ibrahim Karimi, prisonnier d’opinion, devrait être expulsé de force de Bahreïn en 2018, à l’expiration de sa peine de 25 mois d’emprisonnement.

Au cours de l’année, l’Unité spéciale d’enquêtes a recueilli au moins 225 plaintes et a déféré devant les tribunaux 11 membres des forces de sécurité pour agression. Au moins quatre membres des forces de sécurité ont été déclarés coupables et 12 autres au moins ont été acquittés. En janvier, la Cour d’appel a porté de deux à sept ans les peines d’emprisonnement prononcées contre deux policiers accusés d’avoir causé la mort en garde à vue d’Ali Issa Ibrahim al Saqer en 2011. En mars, elle a annulé le verdict d’acquittement prononcé en faveur d’un policier et l’a condamné à trois ans d’emprisonnement pour l’homicide illégal de Fadhel Abbas Muslim Marhoon en 2014. La Cour d’appel a confirmé en février l’acquittement d’un policier dont les tirs à faible distance contre un manifestant pacifique avaient été filmés en janvier 2015. Elle a fait valoir qu’aucun élément ne confirmait la présence de la victime ni d’éventuelles blessures subies malgré l’enregistrement vidéo. En mars, la cour a annulé les déclarations de culpabilité de trois policiers condamnés en 2015 pour avoir causé la mort en garde à vue de Hassan Majeed al Shaikh en novembre 2014, et elle a ramené de cinq à deux ans les peines d’emprisonnement prononcées contre trois autres policiers.

Cette année encore, les autorités ont inculpé et incarcéré aux termes des dispositions du Code pénal relatives à la « débauche » et à l’« obscénité » des personnes qui avaient des relations sexuelles avec des personnes de même sexe.
En janvier et en février, des tribunaux ont rejeté les demandes introduites par trois Bahreïnites qui avaient subi des opérations de changement de sexe à l’étranger et voulaient modifier leur genre sur leurs papiers officiels.
En septembre, 28 hommes qui avaient assisté à une soirée privée au cours de laquelle certains avaient porté des vêtements féminins ont été déclarés coupables de « débauche » et d’« obscénité » et condamnés à des peines comprises entre six mois et deux ans d’emprisonnement. En novembre, une cour d’appel a ramené leurs peines de un à trois mois d’emprisonnement.

Bénin

Dans ses observations finales relatives au Bénin, rendues publiques en février, le Comité des droits de l’enfant [ONU] a notamment exprimé sa préoccupation quant aux meurtres d’enfants nés avec un handicap et à la persistance de certaines pratiques néfastes, telles que les mutilations génitales féminines, en augmentation, et les mariages précoces et forcés. Le Comité a souligné qu’un nombre élevé de jeunes filles mouraient des suites d’un avortement illégalet a recommandé au gouvernement de veiller à ce que le droit des filles à l’éducation et à l’information ainsi que leur accès à des produits contraceptifs de bonne qualité soient garantis.

Bolivie

Les manifestants s’opposaient à une réforme de la Loi sur les coopératives minières, qui garantit notamment le droit de se syndiquer.
Il a notamment recommandé à la Bolivie d’améliorer et d’adapter ses mécanismes et procédures de façon à garantir l’accès à la justice aux personnes handicapées, ainsi que de mettre fin aux stérilisations de personnes handicapées pratiquées sans leur consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause.

Brésil

En mars, à l’issue de sa visite dans le pays, la rapporteuse spéciale des Nations unies sur les questions relatives aux minorités a présenté ses recommandations au Conseil des droits de l’homme. Elle a préconisé la suppression de la police militaire et de la pratique consistant à enregistrer automatiquement les homicides commis par des policiers sous la qualification de
« rébellion ayant entraîné la mort » – ce qui laisse entendre que les agents ont agi en état de légitime défense et ne déclenche pas d’enquête.

Jeux olympiques de 2016
Ni les autorités ni les organisateurs des Jeux olympiques de 2016 n’ont mis en œuvre les mesures nécessaires pour empêcher que les forces de sécurité se livrent à des atteintes aux droits fondamentaux avant et pendant les Jeux. On a ainsi assisté à une répétition des violations qui avaient déjà été constatées lors d’autres grands événements sportifs organisés à Rio de Janeiro, à savoir les Jeux panaméricains de 2007 et la Coupe du monde de football de 2014. Des dizaines de milliers de militaires et d’agents des forces de sécurité ont été déployés dans tout Rio de Janeiro. Le nombre de personnes tuées par la police dans la ville durant la période qui a précédé les Jeux, entre avril et juin, a augmenté de 103 % par rapport à la même période en 2015.
Pendant les Jeux olympiques (du 5 au 21 août), les opérations policières se sont multipliées dans certains quartiers de Rio de Janeiro, notamment dans les favelas d’Acari, de Cidade de Deus, de Borel, de Manguinhos, d’Alemão, de Maré, de Del Castilho et de Cantagalo. Les habitants ont signalé d’intenses fusillades pendant des heures et des violations des droits humains, dont des perquisitions illégales, des menaces et des agressions. La police a reconnu avoir tué au moins 12 personnes à Rio de Janeiro durant les Jeux et participé à 217 fusillades lors de ses opérations dans l’État de Rio de Janeiro.

Dans l’État de Rio de Janeiro, 811 personnes ont été tuées par des policiers entre janvier et novembre.

Vingt ans après l’homicide illégal d’un enfant de deux ans durant une opération menée en 1996 par la police militaire à Acari, une favela de la ville de Rio de Janeiro, personne n’avait eu à rendre de comptes. Ce crime est prescrit depuis le 15 avril.

Selon le ministère de la Justice, on recensait à la fin de 2015 plus de 620 000 détenus dans les prisons brésiliennes, pour une capacité totale de quelque 370 000 personnes. Des émeutes ont éclaté en prison un peu partout dans le pays. En octobre, 10 hommes ont été décapités ou brûlés vifs dans un établissement pénitentiaire de l’État de Roraima, et huit autres sont morts asphyxiés dans une cellule lors d’un incendie qui s’était déclaré dans une prison de l’État de Rondônia.
Le 8 mars, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture a fait part de ses observations concernant, entre autres, la médiocrité des conditions carcérales et la fréquence des actes de torture et d’autres mauvais traitements infligés aux détenus par des policiers et des gardiens de prison au Brésil.
En septembre, une juridiction d’appel a annulé le jugement et la condamnation de 74 policiers pour leur participation au massacre perpétré dans la prison de Carandiru en 1992, au cours duquel 111 hommes avaient été tués par la police.

Le 10 août, un tribunal d’État n’a pas reconnu la responsabilité de l’État dans l’affaire concernant Sergio Silva. Cet homme avait perdu la vue d’un œil après avoir été touché par un projectile tiré par un policier lors d’une manifestation tenue à São Paulo en 2013. Le tribunal a estimé que, par sa participation à la manifestation, il avait implicitement accepté le risque d’être blessé par la police.

La survie des Guaranis-Kaiowás de la communauté d’Apika’y, dans le Mato Grosso do Sul, était gravement menacée. Les membres de cette communauté ont été expulsés de force de leurs terres ancestrales en juillet. Leur expulsion leur avait été notifiée, mais ils n’avaient pas été consultés ni ne s’étaient vu proposer de solutions de réinstallation. Les familles ont dû s'installer au bord d’une voie rapide, avec un accès restreint à l’eau et à la nourriture.
En octobre, une enquête menée par le ministère public fédéral a conclu que Terena Oziel Gabriel, un indigène, avait été tué par une balle tirée par la police fédérale lors de son intervention en 2013 dans la ferme Buriti
(État du Mato Grosso do Sul).



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