vendredi 25 août 2017

Max Stirner Dossier N°2



1/ Max Stirner : Moi, l'unique et sa propriété

Vie en société

« Comme la plupart des isolés, des emmurés, des introvertis, il en a la nostalgie. »

Mac Kay nous le dépeint froid, impassible, impénétrable, n'éprouvant le besoin de se livrer à personne, ne laissant rien connaître de lui, même à ceux avec lesquels il était à tu et à toi, rien de ses joies, rien de ses douleurs, rien des détails de sa vie quotidienne. »

« Les faux principes de l'éducation » :

« De telle sorte que l'objectif ultime de l'éducation ne peut être le savoir, mais le vouloir né de ce savoir. En 1 mot, elle tendra à créer un homme personnel ou libre. »

« Eveille-t-on chez l'homme l'idée de liberté ? Les hommes libres ne songent qu'à se libérer eux-mêmes encore et toujours, n'en fait-on , au contraire, que des hommes instruits, ils s'adaptent à toutes les circonstances de la manière la plus cultivée et la plus raffinée, ils tombent au niveau d'âmes soumises et serviles. Que sont pour la plupart, nos beaux messieurs pleins d'esprit et de culture ? Des esclavagistes ricaneurs,ceux-mêmes esclaves. »

à propos des enseignants :

« Façonnés, au mieux, ils façonnent à leur tour ; dressés, ils dressent. »

« Mais devrai-je me défendre en m'abritant derrière le rempart commode de l'autorité ? Non pas. Je lui opposerai la rigidité de ma propre liberté, de sorte que d'elle-même, l'obstination de l'enfant tombera. Qui est un homme complet n'a pas besoin d'être une autorité. »

« De quoi donc nous plaignons nous quand nous regardons en face les lacunes de notre éducation actuelle ? De ce que nos écoles en sont encore au principe ancien, au principe du savoir sans volonté. Le nouveau principe est celui de la volonté de la transfiguration du savoir. »

Anticritique :

« Mais qu'est ce que l'égoisme peut avoir à faire avec l'isolement ? Est ce que Je (égo) devient un égoiste si, par exemple, je fuis les hommes ? Je m'isole ou m'esseule, sans doute, mais je n'en suis pour autant plus égoistes que d'autres qui continuent à fréquenter les hommes et s'en réjouissent. Si je m'isole, c'est que je ne trouve plus d'agrément à la société ; si j'y demeure c'est que les hommes ont encore beaucoup à m'offrir. Demeurer parmi eux n'est pas moins égoïste que de s'en isoler. »

« « Néanmoins chacun doit s'intéresser aux hommes, doit aimer les hommes ! » Et bien ! Voyez où vous en arrivez avec ce devoir, avec ce commandement d'amour. Depuis 2000 ans on en remplit le cœur des hommes et pourtant les socialistes se plaignent aujourd'huide ce que nos prolétaires soient traités avec moins d'égard que les esclaves anciens, et pourtant, ces mêmes socialistes prônent une fois de plus, et à grand renfort de voix, ce commandement d'amour. Vous voulez que les hommes vous témoignent de l'intérêt ? Et bien ! Obligez-les à en éprouver pour vous, et cessez d'être des saints inintéressants qui présentent leur sainte humanité comme un habit sacré, et clament comme des mendiants :  « Respect pour notre nature humaine qui est sacrée ! » »

« Comment ? Tu exiges de moi que je sois « mâle » ? Mais quoi ! « homme », « petit être nu » et « mâle », je l'étais déjà au berceau. Voilà donc ce que je suis, sans conteste, mais je suis plus que cela ; je suis ce que je suis devenu par moi-même, par mon développement, par mon appropriation du monde extérieur de l'histoire, etc...Je suis un « Unique ». Mais cela au fond tu ne le veux pas. Tu ne veux pas que je sois un homme réel. Tu ne donnerai pas un sou de mon unicité. Tu veux que je sois « l'homme » tel que tu l'as construit, type idéal, exemplaire. Tu veux faire du « principe égalitaire » la norme de ma vie. Principe pour principe, exigence pour exigence, je t'oppose le principe de l’Égoïsme, je veux être seulement Moi. J’abhorre la nature, je méprise les hommes et leurs lois, ainsi que la société humaine et son amour, avec laquelle je romps toute relation en général, même celle du langage. Aux prétentions de votre devoir, de votre « tu dois », aux sentences de votre jugement catégorique, j'oppose en bloc l'ataraxie, la sérénité de mon Moi. »

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