Pour
ou contre le socialisme :
« M. Merlino
estime qu’il n’y a en France que deux groupes : d’un côté les
marxistes, les possibilistes et autres légalitaires, qui se sont
inspirés dans leurs programmes des idées de M. Brousse (p. 279) ; -
de l’autre les ouvriers socialistes révolutionnaires (p. 284) »
« « Si les
hommes restaient moralement ce qu’ils sont aujourd’hui, les
inégalités reparaîtraient... Inversement, l’élévation morale
ne peut se réaliser tant que dure la lutte brutale pour
l’existence... L’abolition du monopole et du salariat, la
solidarité et l’aide mutuelle ne peuvent surgir par l’effet
d’une déclaration ; il faut qu’ils soient incarnés dans des
institutions vitales » (p. 371). »
« J’ai
longuement insisté sur ces préliminaires parce qu’il était
nécessaire de bien comprendre cette théorie pour se rendre compte
de ce qui va suivre. « Le socialisme doit cesser d’être
doctrinaire, descendre des hauteurs olympiennes..., lutter pour des
réformes pratiques réclamées par les masses et non point pour des
principes abstraits » (p. 307). - « Il faut avoir le courage de
reconnaître que les petites réformes sont autre chose que des
palliatifs, que ce sont les germes, pour mieux dire, les éléments
du socialisme » (p. 300). - Même les simples réformes politiques
ont leur importance (p. 304) ; « la lutte électorale bien conduite,
peut servir à élever la moralité du peuple et émanciper son
esprit » (p. 306). »
« « Le
socialisme, loin de diviser les hommes, les unit ; inculque l’esprit
de solidarité... à tous les hommes de cœur en faveur de ceux qui
souffrent ; et dans les luttes, qui se livrent actuellement entre les
différents groupes, il intervient pour donner une direction en vue
du progrès général » (p. 32). »
« « La
bourgeoisie professionnelle n’a pas l’esprit de corps, ni
l’exclusivisme, ni la solidarité, ni les tenaces traditions de
l’ancienne aristocratie. Une partie de cette classe accourt sous
les drapeaux du socialisme ; et, avec la catégorie la plus élevée
de la classe ouvrière, elle commence à former le noyau d’une
nouvelle société sans distinctions de classes ou du moins sans
grosses et permanentes inégalités de conditions » (p. 322). Cette
union pourrait, fort bien, avoir pour résultat de donner naissance à
un nouveau parti des maigres, aussi avide et aussi autoritaire que
les anciennes classes. Il faudrait chercher si les conditions
sociales actuelles permettront une domination de cette fraction
moyenne de l'intelligenz. »
« « Il faut
réformer le fond de la constitution sociale : substituer à la
domination la liberté et l'égalité, à la hiérarchie
l'association et la coopération, à la lutte la justice » (p. 109).
N'est-il pas inconséquent en croyant pouvoir introduire dans le
système si profondément inégalitaire des saint-simoniens la
réalité de l'égalité des conditions ? »
« « En tant
que des millions de familles vivent dans des conditions d'existence
qui distinguent leur manière de vivre, leurs intérêts, leur
éducation de ceux des autres classes qui leur sont opposées
hostilement, ils forment une classe. »
« « Les
conditions économiques avaient d'abord transformé la masse du pays
en travailleurs. - La domination du capital a créé à cette masse
une situation commune, des intérêts communs. Ainsi cette masse est
déjà une classe vis-à-vis du capital, mais pas encore pour
elle-même. - Dans la lutte cette masse se réunit, elle se constitue
en classe pour elle-même. »]. »
« Bien
souvent, il faut se servir du mot classe dans le sens ordinaire, dans
le sens que lui donne M. Merlino : « Les classes, dit-il, se
distinguent principalement par le degré d'aisance et par les
occupations de leurs membres. Les membres de chaque classe, ou
catégorie, ou groupe, ou profession, sont liés entre eux par des
parentés, des relations sociales, des usages, et habitudes de
vie, par l'instinct de
conservation et de défense contre les autres classes (esprit de
corps) ; et, enfin, la physionomie, les modes, le langage, la teinte
plus ou moins blanche de la peau, les sentiments, tout les sépare »
(p. 320). La classe est considérée surtout psychologiquement. « La
loi d'imitation fait que les hommes placés à un même niveau
contractent les mêmes habitudes et éprouvent les mêmes besoins ;
la loi de différenciation fait que les classes dominantes cherchent
à accroître la distance entre elles et les classes sujettes. » On
voit par là que M. Merlino parle de tout autre chose que des classes
marxistes [Proudhon dans La Révolution sociale démontrée par le
coup d'État, reconnaît trois classes en France en 1848 :
bourgeoisie (rentiers, employés supérieurs) - classe moyenne
(entrepreneurs, patrons, cultivateurs, savants, artistes) - classe
ouvrière ou prolétariat (p. 151). Cette division est faite, dit-il,
au point de vue des intérêts]. »
« M. Merlino
considère les choses à un point de vue tout différent : « Le
collectivisme et le communisme sont destinés à se combiner
ensemble. Une organisation strictement communiste est aussi
irréalisable qu'une organisation strictement collectiviste »
«Il pourrait
arriver qu'une aristocratie de plus en plus (proportionnellement)
réduite devînt en même temps si riche qu'elle pût dominer, sans
peine, une plèbe misérable. »
« [Assez
généralement, quand une aristocratie est menacée, ses membres se
plongent dans la religion et y cherchent des consolations, des causes
pour se résigner ; cela n'augmente pas leur force de résistance.
L'idée de la mort de leur classe se traduit, chez chacun d'eux, en
terreur de la mort personnelle. Cela a été très sensible dans
l'aristocratie romaine : c'est ce qui a permis de dire souvent que le
christianisme avait contribué à la ruine de l'empire romain]. »
« Il suffit
pour les déterminer que leurs membres ressentent la crainte de
tomber au-dessous des conditions normales de leur classe [Il ne
s'agit pas seulement d'une appréciation matérielle, mais surtout
d'une appréciation morale. « Les hommes ne vivent pas seulement de
pain, ils tiennent à la liberté, à la justice, à la dignité
personnelle, autant qu'à la vie. Ils ne se plaignent pas seulement
de l'injuste répartition des richesses, mais de tout ce qui froisse
leurs sentiments : de la tyrannie gouvernementale, de l'injuste
application des lois, de la participation à des guerres engagées
par les classes dirigeantes, de tous les maux et de tous les
contrastes qu'ils sont condamnés à subir et à faire subir dans
l'ordre social actuel » (p. 27). »
« Ils ont
hérité de la naïve confiance de nos pères dans l'opinion
publique, dans le contrôle efficace des pouvoirs électifs [Stuart
Mill (qui était souvent bien naïf) admire les garanties que
présente pour la bonne gestion des affaires publiques la grande
publicité des débats parlementaires : il n'avait jamais entendu
parler des fournitures militaires de son pays. »
« [Cette tendance
existe plutôt dans les esprits que dans les faits : l'expérience
montre, en effet, que partout les administrations deviennent plus
corrompues par la politique : les hommes qui parlent toujours de
respect, d'autorité, de gouvernement, les républicains sérieux,
ont pourri tout ce qu'ils ont touché]. »
« de même que le
christianisme a perdu sa substance primitive, pour ne garder que le
cérémonial, remplaçant la religion par la superstition (p. 43). »
« M. Merlino
pense que l'on n'a pas dit grand-chose quand on a parlé de la
dictature du prolétariat ; « ce serait, en fait, la dictature du
parti [socialdémocrate], ou plutôt celle de l'état-major du parti
» (p. 25). Il y a là une question qui mériterait d'être étudiée
de près ; il me paraît certain que Marx n'a pas compris la
dictature du prolétariat dans le sens d'une administration effective
de la masse, mais dans le sens d'une pression si énergique et si
tenace du prolétariat sur les pouvoirs - constitués en période
révolutionnaire d'une manière toujours faible, incapables de
s'organiser automatiquement que les aspirations des classes ouvrières
puissent se faire jour et l'essence du socialisme se réaliser. Il
resterait à rechercher les obstacles qui peuvent se présenter. »
« La
différence essentielle tient à ce que la démocratie, pour passer à
la pratique, doit se fonder sur une fiction de droit, admettre que le
vote d'une certaine majorité fournit l'expression de la volonté
générale, supposer que la minorité accepte sa défaite comme la
preuve de son erreur ; -les anarchistes veulent transformer cette
fiction juridique en une réalité psychologique. Par cette
singulière conception métaphysique, ils se mettraient en dehors de
toute discussion possible, s'ils n'étaient inconséquents souvent
avec leurs principes abstraits ; les anarchistes communistes
admettent un travail minimum obligatoire, le rationnement ; ils ne
sont plus ainsi complètement anarchistes (p. 216). S'ils voulaient
traduire leurs conceptions d'une manière juridique, ils arriveraient
à reconnaître les principes ordinaires d'organisation. »
L'avenir
socialiste des syndicats
« toutes les
tentatives faites pour constituer une administration indépendante
des intérêts des partis ont été vaines ; en France les
administrations ne cessent de se corrompre au fur et à mesure que la
politique devient plus démocratique ; - qu'il y ait là une simple
coïncidence, cela est possible ; mais encore faudrait-il expliquer
la raison de cette corruption progressive. »
«Le spectacle
offert par les professionnels de la politique dans tous les pays est
tel que bien des gens aspirent à voir s'évanouir toute organisation
politique ; c'est là un noble rêve qui a pu enchanter des âmes
religieuses et des utopistes ; mais il ne suffit pas de reconnaître
un mal et de vouloir le faire disparaître pour s'en débarrasser. »
« La véritable
vocation des Intellectuels est l'exploitation de la politique ; le
rôle de politicien est fort analogue à celui de courtisan et il ne
demande pas d'aptitude industrielle. Il ne faut pas leur parler de
supprimer les formes traditionnelles de l'État ; c'est en quoi leur
idéal, si révolutionnaire qu'il puisse paraître aux bonnes gens,
est réactionnaire 1. Ils veulent persuader aux ouvriers que leur
intérêt est de les porter au pouvoir et d'accepter la hiérarchie
des capacités, qui met les travailleurs sous la direction des hommes
politiques. »
« L'expérience
avait déjà montré au célèbre agronome du XVIIIe siècle, Arthur
Young, que les ouvriers les mieux rétribués étaient les plus
enclins à la résistance 1 ; tous les auteurs sont aujourd'hui
unanimes pour reconnaître que la misère est un grand obstacle aux
progrès du socialisme. »
« Les
groupements anciens étaient surtout politiques, c'est-à-dire
constitués principalement pour la conquête du pouvoir ; ils
recueillaient tous les gens audacieux, n'ayant qu'une médiocre
aptitude pour gagner leur vie par le travail. »
« Telles
sont les premières conquêtes que peuvent poursuivre les syndicats
dans le domaine politique ; il faut qu'ils arrachent ces pouvoirs
petit à petit, en les réclamant sans cesse, en intéressant le
public, à leurs efforts, en dénonçant sans relâche les abus, en
montrant l'incapacité ou l'improbité des administrations
publiques. »
«La voilà, telle
que je la comprends, d'après la conception matérialiste de
l'histoire, la lutte définitive pour les pouvoirs politiques. Ce
n'est pas une lutte pour prendre les positions occupées par les
bourgeois et s'affubler de leurs dépouilles ; c'est une lutte pour
vider l'organisme politique bourgeois de toute vie et faire passer
tout ce qu'il contenait d'utile dans un organisme politique
prolétarien, créé au fur et à mesure du développement du
prolétariat. »
V.
Ce qu’il y a d’essentiel dans les notions révolutionnaires de
Marx :
Il cite Gabriel
Deville :
« L’État n’est
pas – ainsi que l’exprime certain bourgeois entré dans le parti
socialiste comme un ver dans le fruit, pour contenter ses appétits
malsains en le désorganisant l’ensemble des services publics déjà
constitués, c'est-à-dire quelque chose qui n'a besoin que de
corrections par ci, de corrections par là. Il n'y a pas à
perfectionner mais à supprimer l’État... C’est un mauvais
système pour détruire quelque chose que de commencer par le
fortifier. Et ce serait augmenter la force de résistance de l’État
que de favoriser l’accaparement, par lui, des moyens de production,
c’est-à-dire de domination »
« On devrait dire
de lui qu’il est une philosophie des bras et non une philosophie
des têtes [J’ai appelé l’attention sur ce point dans les
Insegnamenti sociali], car il n’a qu’une seule chose en vue :
amener la classe ouvrière à comprendre que tout son avenir dépend
de la notion de lutte de classe ; l’engager dans une voie où elle
trouve les moyens, en s’organisant pour la lutte, de se mettre en
état de se passer de maîtres ; lui persuader qu’elle ne doit
point prendre d’exemples dans la bourgeoisie. »
« D’autre
part, le marxisme ne saurait se confondre, avec des partis
politiques, si révolutionnaires fussent-ils, parce que ceux-ci sont
obligés de fonctionner comme les partis bourgeois, modifiant leur
attitude suivant les besoins qu’imposent les circonstances
électorales et faisant, au besoin, des compromis avec d’autres
groupes qui ont des clientèles électorales analogues, alors qu’il
demeure invariablement attaché à la considération d’une
révolution absolue.»
«Pour se tirer
d’embarras, ces docteurs dénonçaient avec indignation un retour
offensif de l’anarchisme, parce que beaucoup d’anarchistes
étaient entres, sur les conseils de Pelloutier, dans les syndicats
et dans les Bourses du travail mais les mots importent peu a celui
qui veut aller au fond des choses le culte des étiquettes est bon
pour les parlementaires. »
1903
Introduction à l'économie moderne
« Nos
bourgeoisies ploutocratiques n'ont pas de hautes
ambitions ; elles ne ressentent pas le besoin d’un sublime qui soit
assure d’une gloire éternelle ; elles demandent seulement a
durer. »
page
205 :
« On
peut affirmer que la démocratie constitue un danger pour l'avenir du
prolétariat, des qu'elle occupe le premier rang dans les
préoccupations ouvrières ; car la démocratie mêlé les classes et
par suite tend a faire considérer les idées de métier
comme étant indignes d'occuper l'homme éclairé. »
page
265
« Ces
organisations ne sont pas toujours négligeables ;mais leur rôle ne
rentre pas dans notre étude ; elles tendent toutes a une meilleure
subordination de l’homme, auquel on donne l'illusion que la volonté
étrangère du maître est conforme a sa propre volonté. Il s’agit
toujours chez ces auteurs de ce qui se passe dans l’atelier et non
des conditions générales de la production, de l’état dans lequel
se trouve la classe ouvrière. »
page
267
«l’État
idéaliste
se donne comme la Volonté et
l’Intelligence incarnées en quelque sorte, dans des pouvoirs
publics ; il est le maître, l’éducateur, le directeur des
volontés et des intelligences particulières ; il apprend aux hommes
ce qu’ils doivent faire et il prétend être organise de manière a
ce que ses décisions renferment toujours le plus de raison
possible. »
page
267
l’État
administratif cherche a constituer des mécanismes
fonctionnant avec régularité et, a bien des points de vue, il
parait se modeler sur les institutions économiques ; il devrait être
plutôt serviteur que maître dans la société ; mais clans la
pratique, il est continuellement détourne des fins qu’il devrait
réaliser, par les détenteurs de la domination. Tandis que l’État
idéaliste
est exclusif et tend même a repousser tout contrôle sérieux,
l’État administratif accepte le concours de corporations
librement formées ; par exemple il n’y a aucune bonne
raison
pour prétendre que l’État doit seul donner l’instruction ou
pour refuser a des fondations charitables le droit d’aider la
justice répressive en hospitalisant et en surveillant des gens
condamnes
pour légères fautes ; etc. »
page
268
«La
neutralisation du milieu économique peut être comparée a
une suppression de frottement dans une machine. »
page
273
«La
décadence de la bureaucratie française commença le jour ou l’on
prétendit la subordonner aux parlementaires : ceux-ci ne
voulaient pas admettre que les pratiques bureaucratiques, les règles
traditionnelles et la conscience de fonctionnaires
indépendants pussent faire obstacle a leurs volontés ; tout devait
s’incliner devant la majesté de la souveraineté nationale,
dont ils étaient investis a titre de représentants du peuple.
Les intérêts électoraux se trouvaient continuellement en lutte
avec les décisions bureaucratiques, et les intérêts électoraux
des députés sont des choses très saintes. Que parfois la routine
et le formalisme fussent ennuyeux et même comique, nul ne songe a le
nier ; mais cette routine et ce formalisme étaient des conditions de
la conservation de l’indépendance. »
page
274
«Une
telle autonomie est en contradiction absolue avec le principe
démocratique, qui soumet toutes choses a la discrétion des élus.
Ce n’est point sur de pareils songes qu’il faut fonder les vues
socialistes relatives a l’avenir ; il faut se préoccuper des
moyens d’assurer la gestion des services publics sans le secours
d'une véritable organisation bureaucratique, solidement hiérarchisée
[Marx, dans la circulaire de l’Internationale sur la Commune de
Paris, dit que le principe hiérarchique était a abandonner. (La
Commune de Paris, trad. fr., p. 40)], ayant de l’honneur en
raison de son indépendance même. »
« Ce
livre a été seulement imprime en 1918 ; la guerre a pose des
problèmes nouveaux que je n’oserais pas aborder en ce
moment ; un seul point semble acquis : c’est que la victoire de
l’Entente
a été un triomphe pour la ploutocratie démagogique [La défaite de
l’Allemagne marque-t-elle la fin de l’aristocratie féodale de la
vieille Prusse ou celle de la bourgeoisie libérale ? Je serais tente
de penser que cette seconde hypothèse est plus vraisemblable que la
première].
Celle-ci veut achever son œuvre en supprimant les bolcheviks qui
lui font peur ; ses forces militaires sont largement suffisantes pour
exécuter cette opération ; mais que gagneront les ploutocraties a
l’extermination des révolutionnaires russes ? Est-ce que le sang,
des martyrs ne serait pas, une fois de plus, fécond ? Il ne faut pas
oublier que sans les massacres de juin 1848 et de mai 1871 le,
socialisme aurait eu bien de la peine a faire accepter en France le
principe de la lutte de classe. La sanglante leçon de choses qui se
produira en Russie fera sentir a tous les ouvriers qu’il y a une
contradiction entre la démocratie et la mission du prolétariat ;
l’idée de constituer un gouvernement de producteurs ne périra pas
; le cri : « Mort aux Intellectuels », si souvent
reproche aux bolcheviks finira peut-être par s’imposer aux
travailleurs du monde entier. Il faut être aveugle pour ne pas voir
que la révolution russe est l’aurore d’une ère nouvelle. »
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