mardi 12 janvier 2021

Le mouvement anarchiste des origines à 1914 de Jean Maitron

Largardelle : «  L’organisation économique ne connait que des hommes réels, des ouvriers, qui se groupent pour la défense de leurs intérêts matériels et moraux. Nous ne sommes plus en présence de notions abstraites, mais de relations concrètes nettement déterminés. »

 

« La vérité est que ce sont toujours des minorités qui sont les plus actives et que, pour cela, il faut les laisser se produire, ne pas les étouffer. C’est la minorit » des travailleurs qui sont syndiqués et ce sont dans les syndicats des minorités de syndiqués qui poussent les autres. Les gros bataillons, embarrassés souvent de mutualisme, ne se mettent en branle que difficilement et il faut les entrainer. »

 

Delesalle :

1.       « grève générale par corporations que nous assimilerons aux manœuvres de garnisons,

2.       Cessation du travail partout et à date fixe, qui seraient nos grandes manœuvres.

3.       Arrêt général et complet, mettant le prolétariat en guerre ouverte avec la société capitaliste ;

4.       Grève générale  révolution. »

Villeval et Pouget en 1904 : « Il n’y a ici ni anarchistes, ni socialistes, ni positivistes, il n’y a seulement que des syndiqués groupés pour poursuivre un seul but. La suppression du salariat et du patronat. »

14 ans plus tard : Griffuelhes : « sur le terrain politique, la classe ouvrière était alors la proie des partis ou des sectes qui se disputaient à l’envi l’honneur de la conduire à l’émancipation finale. Elle participait à leurs querelles mesquines. Nous eûmes l’ambition, nous, de réaliser sur le terrain économique l’unité concrète de la classe ouvrière : plus de jauressistes, de guesdistes, d’allemanistes, d’anarchistes – rien que des syndicalistes marchant, réconciliés au même combat de classe. »

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