Que
faire ?
« Sans
théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire On ne
saurait trop insister sur cette idée à une époque où l'engouement
pour les formes les plus étroites de l'action pratique va de pair
avec la propagande à la mode de l'opportunisme. »
«
La conscience des masses ouvrières ne peut être une conscience de
classe véritable si les ouvriers n'apprennent pas à profiter des
faits et événements politiques concrets et actuels pour observer
chacune des autres classes sociales dans toutes les manifestations de
leur vie intellectuelle, morale et politique, s'ils n'apprennent pas
à appliquer pratiquement l'analyse et le critérium matérialistes à
toutes les formes de l'activité et de la vie de toutes les classes,
catégories et groupes de la population. Quiconque attire
l'attention, l'esprit d'observation et la conscience de la classe
ouvrière uniquement ou même principalement sur elle-même, n'est
pas un social-démocrate; car, pour se bien connaître elle-même, la
classe ouvrière doit avoir une connaissance précise des rapports
réciproques de la société contemporaine, connaissance non
seulement théorique... disons plutôt : moins théorique que fondée
sur l'expérience de la vie politique. »
« Economistes
et terroristes s'inclinent devant deux pôles opposés de la tendance
spontanée : les économistes devant la spontanéité du "mouvement
ouvrier pur”, les terroristes devant la spontanéité de
l'indignation la plus ardente d'intellectuels qui ne savent pas ou ne
peuvent pas lier en un tout le travail révolutionnaire et le
mouvement ouvrier. Il est difficile en effet à ceux qui ont perdu la
foi en cette possibilité ou qui n'y ont jamais cru, de trouver une
autre issue que le terrorisme à leur indignation et à leur énergie
révolutionnaire. »
«N'est-il
pas évident que c'est dans l'éducation politique des ouvriers, dans
la dénonciation, devant eux, de tous les aspects de notre
odieuse autocratie ? »
« la
politique trade-unioniste de la classe ouvrière est précisément la
politique bourgeoise de la classe ouvrière. »
L'état
et la révolution
«L’attitude
que nos socialistes-révolutionnaires et nos menchéviks observent
envers l’État est une des preuves les plus évidentes qu’ils ne
sont pas du tout des socialistes (ce que nous, bolchéviks, avons
toujours démontré), mais des démocrates petits-bourgeois à
phraséologie pseudo-socialiste. »
page
21 :
« La
république démocratique est la meilleure forme politique possible
du capitalisme ; aussi bien le Capital, après s’en être emparé
(par l’entremise des Paltchinski, Tchernov, Tsérétéli ),
assoit son pouvoir si solidement, si sûrement, que celui-ci ne peut
être ébranlé par aucun changement de personnes, d’institutions
ou de partis dans la république démocratique bourgeoise. »
page
22 :
« Les
démocrates petits-bourgeois tels que nos
socialistes-révolutionnaires et nos menchéviks, de même que leurs
frères jumeaux, tous les social-chauvins et opportunistes de
l’Europe occidentale, attendent précisément quelque chose « de
plus » du suffrage universel. Ils partagent eux-mêmes et inculquent
au peuple cette idée fausse que le suffrage universel, « dans
l’État actuel », est capable de traduire réellement la volonté
de la majorité des travailleurs et d’en assurer
l’accomplissement. »
page
24 : Engels cité par Lénine
« L’État
était le représentant officiel de toute la société, sa synthèse
en un corps visible, mais cela, il ne l’était que dans la mesure
où il était l’État de la classe qui, pour son temps,
représentait elle-même toute la société : dans l’antiquité,
État des citoyens propriétaires d’esclaves ; au moyen âge, de la
noblesse féodale ; à notre époque, de la bourgeoisie. Quand il
finit par devenir effectivement le représentant de toute la société,
il se rend lui-même superflu. Dès qu’il n’y a plus de classe
sociale à tenir dans l’oppression ; dès que, avec la domination
de classe et la lutte pour l’existence individuelle motivée par
l’anarchie antérieure de la production, sont éliminés également
les collisions et les excès qui en résultent, il n’y a plus rien
à réprimer qui rende nécessaire un pouvoir de répression, un
État. »
page
26
« Pourtant,
ce n’est « inintelligible » que pour quiconque n’a pas
ré-fléchi à ce fait que la démocratie, c’est aussi un État et
que, par conséquent, lorsque l’État aura disparu, la démocratie
disparaîtra également. Seule la révolution peut « supprimer »
l’État bourgeois. L’État en général, c’est-à-dire la
démocratie la plus complète, ne peut que « s’éteindre ». »
page
98
« on
oublie constamment que la suppression de l’État est aussi la
suppression de la démocratie, que l’extinction de l’État est
l’extinction de la démocratie. »
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