samedi 22 juillet 2017

Philip Kota: " 2 lignes opposées dans les syndicats"

« Les syndicats, enseignait Marx, doivent convaincre le monde entier qu'ils ne luttent pas pour leurs simples intérêts personnels, mais pour la libération des millions d'hommes opprimés (4). »

« Le point de vue des idéologues de la bourgeoisie, selon lequel le mouvement syndical serait né parce qu'il était nécessaire à la classe ouvrière pour collaborer avec le capitalisme, vise à dépouiller le régime capitaliste de son caractère de classe, à le perpétuer et à montrer que la collaboration de classe entre le prolétariat et les capitalistes a été et doit rester la tâche principale du mouvement syndical. »

« L'anarcho-syndicalisme, en tant que courant semi-anarchiste petit-bourgeois, introduisit dans le mouvement ouvrier et syndical l'idéologie, la politique et la tactique de l'anarchisme. Ainsi furent adoptées des formes de travail, comme le sabotage et la destruction des machines, des matières premières, de la production, etc. Les grèves et les sabotages, quel qu'en soit leur caractère, étaient considérés comme une « gymnastique révolutionnaire ». Lénine a qualifié l'anarcho-syndicalisme de «frère jumeau » de l'opportunisme, de « réformisme original » de gauche. »

« En France, la loi sur l'exercice des droits syndicaux dans les entreprises, adoptée en décembre 1968 par l'Assemblée Nationale française, reconnaît aux dirigeants syndicaux le droit de consacrer 15 heures par mois de leur horaire de travail aux activités syndicales, le patron devant payer le salaire correspondant ; ils ne peuvent pas être renvoyés pendant l'exercice de leur mandat syndical, etc.
Tandis que la bourgeoisie, poursuit et persécute, d'une part, tous ceux qui luttent avec dévouement pour les véritables intérêts de la classe ouvrière, elle confère, d'autre part, des droits et accorde des privilèges aux chefs syndicaux qui collaborent avec elle ou en deviennent les instruments. »

«Les UPA ont par ailleurs défendu résolument le point de vue selon lequel la classe ouvrière, dans sa lutte âpre et complexe, a besoin de son état-major dirigeant, de son parti politique prolétarien, qui doit en être la force dirigeante, organisatrice et inspiratrice. Sans un véritable parti marxiste-léniniste, la lutte de la classe ouvrière et du mouvement syndical échouerait, et se laisserait aller au spontanéisme et soumettre par la bourgeoisie, en en devenant l'appendice. »

« Selon eux, le capitalisme monopoliste a évolué, il n'est pas aussi oppresseur et exploiteur que par le passé, à l'heure actuelle serait en train le processus de la déprolétarisation de la société capitaliste, de la disparition graduelle de la classe ouvrière, de son embourgeoisement et de son intégration au capitalisme ; ainsi, la classe ouvrière cesse d'être prolétaire, car les différenciations entre elle et le capitalisme s'atténuent de plus en plus. Cette « nouvelle » société, ils la baptisent sous divers noms tels que « capitalisme populaire », « néocapitalisme », « société de consommation », « société industrielle », etc. »

« La classe ouvrière, l'artisan des grandes transformations sociales, indépendamment du niveau de sa conscience, a été et reste la classe la plus révolutionnaire, directement intéressée à l'abolition du système capitaliste. »

«Les principes de coexistence pacifique sont applicables dans les relations entre Etats aux systèmes sociaux différents, mais le mouvement syndical de classe ne peut approuver la coexistence pacifique comme une ligne générale de conduite ; l'admettre c'est appliquer la collaboration de classes dans toute l'activité syndicale, c'est renoncer à la lutte de classes anti-impérialiste. Historiquement, il est prouvé que les exploiteurs ne peuvent coexister pacifiquement avec les exploités, que la lutte entre eux est permanente et inéluctable. La libération du prolétariat est directement liée à la lutte contre l'exploitation capitaliste et à l'effondrement de l'impérialisme. C'est pourquoi la coexistence ne doit pas sacrifier la lutte révolutionnaire du prolétariat et des peuples opprimés, elle ne doit pas étouffer la lutte politique et idéologique contre l'impérialisme. »

«Le point de vue réformiste et révisionniste considère l'unité comme une question de caractère essentiellement tactique, qui change suivant les circonstances et dépend de la conjoncture générale et de la situation dans le mouvement syndical, ce qui sert la collaboration de classes et paralyse les actions des ouvriers et du mouvement syndical contre la bourgeoisie et son pouvoir. L'unité, pour les réformistes et les révisionnistes, est une transaction passée d'en haut dans le dos des ouvriers et à l'encontre de leurs intérêts ; elle est le résultat de négociations et de collusions qui se font entre les « leaders » syndicaux réformistes et révisionnistes, le patronat et le gouvernement bourgeois. »


«Les idéologues bourgeois cherchent à dénigrer le rôle des grèves, à atténuer leur esprit de classe et révolutionnaire, à les diffamer. Dans leur propagande, ils cherchent à faire croire que la grève « a fait son temps », « qu'elle a changé de nature », etc. Ainsi C. Harmel affirme : « Elle est morte, la grève héroïque, la grève exaltante, la grève où l'on courait des risques, la grève qui était une bataille, une vraie bataille (3). » »

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