«
Les
syndicats, enseignait Marx, doivent convaincre le monde
entier qu'ils ne luttent pas pour leurs simples intérêts
personnels, mais pour la libération des millions d'hommes opprimés
(4). »
« Le
point de vue des idéologues de la bourgeoisie, selon lequel le
mouvement syndical serait né parce qu'il était nécessaire à la
classe ouvrière pour collaborer avec le capitalisme, vise à
dépouiller le régime capitaliste de son caractère de classe, à le
perpétuer et à montrer que la collaboration de classe entre le
prolétariat et les capitalistes a été et doit rester la tâche
principale du mouvement syndical. »
« L'anarcho-syndicalisme,
en tant que courant semi-anarchiste petit-bourgeois, introduisit dans
le mouvement ouvrier et syndical l'idéologie, la politique et la
tactique de l'anarchisme. Ainsi furent adoptées des formes de
travail, comme le sabotage et la destruction des machines, des
matières premières, de la production, etc. Les grèves et les
sabotages, quel qu'en soit leur caractère, étaient considérés
comme une « gymnastique révolutionnaire ». Lénine a qualifié
l'anarcho-syndicalisme de «frère jumeau » de l'opportunisme, de «
réformisme original » de gauche. »
« En
France, la loi sur l'exercice des droits syndicaux dans les
entreprises, adoptée en décembre 1968 par l'Assemblée Nationale
française, reconnaît aux dirigeants syndicaux le droit de consacrer
15 heures par mois de leur horaire de travail aux activités
syndicales, le patron devant payer le salaire correspondant ; ils ne
peuvent pas être renvoyés pendant l'exercice de leur mandat
syndical, etc.
Tandis
que la bourgeoisie, poursuit et persécute, d'une part, tous ceux qui
luttent avec dévouement pour les véritables intérêts de la classe
ouvrière, elle confère, d'autre part, des droits et accorde des
privilèges aux chefs syndicaux qui collaborent avec elle ou en
deviennent les instruments. »
«Les
UPA ont par ailleurs défendu résolument le point de vue selon
lequel la classe ouvrière, dans sa lutte âpre et complexe, a besoin
de son état-major dirigeant, de son parti politique prolétarien,
qui doit en être la force dirigeante, organisatrice et inspiratrice.
Sans un véritable parti marxiste-léniniste, la lutte de la classe
ouvrière et du mouvement syndical échouerait, et se laisserait
aller au spontanéisme et soumettre par la bourgeoisie, en en
devenant l'appendice. »
« Selon
eux, le capitalisme monopoliste a évolué, il n'est pas aussi
oppresseur et exploiteur que par le passé, à l'heure actuelle
serait en train le processus de la déprolétarisation de la société
capitaliste, de la disparition graduelle de la classe ouvrière, de
son embourgeoisement et de son intégration au capitalisme ; ainsi,
la classe ouvrière cesse d'être prolétaire, car les
différenciations entre elle et le capitalisme s'atténuent de plus
en plus. Cette « nouvelle » société, ils la baptisent sous divers
noms tels que « capitalisme populaire », « néocapitalisme », «
société de consommation », « société industrielle », etc. »
« La
classe ouvrière, l'artisan des grandes transformations sociales,
indépendamment du niveau de sa conscience, a été et reste la
classe la plus révolutionnaire, directement intéressée à
l'abolition du système capitaliste. »
«Les
principes de coexistence pacifique sont applicables dans les
relations entre Etats aux systèmes sociaux différents, mais le
mouvement syndical de classe ne peut approuver la coexistence
pacifique comme une ligne générale de conduite ; l'admettre c'est
appliquer la collaboration de classes dans toute l'activité
syndicale, c'est renoncer à la lutte de classes anti-impérialiste.
Historiquement, il est prouvé que les exploiteurs ne peuvent
coexister pacifiquement avec les exploités, que la lutte entre eux
est permanente et inéluctable. La libération du prolétariat est
directement liée à la lutte contre l'exploitation capitaliste et à
l'effondrement de l'impérialisme. C'est pourquoi la coexistence ne
doit pas sacrifier la lutte révolutionnaire du prolétariat et des
peuples opprimés, elle ne doit pas étouffer la lutte politique et
idéologique contre l'impérialisme. »
«Le
point de vue réformiste et révisionniste considère l'unité comme
une question de caractère essentiellement tactique, qui change
suivant les circonstances et dépend de la conjoncture générale et
de la situation dans le mouvement syndical, ce qui sert la
collaboration de classes et paralyse les actions des ouvriers et du
mouvement syndical contre la bourgeoisie et son pouvoir. L'unité,
pour les réformistes et les révisionnistes, est une transaction
passée d'en haut dans le dos des ouvriers et à l'encontre de leurs
intérêts ; elle est le résultat de négociations et de collusions
qui se font entre les « leaders » syndicaux réformistes et
révisionnistes, le patronat et le gouvernement bourgeois. »
«Les
idéologues bourgeois cherchent à dénigrer le rôle des grèves, à
atténuer leur esprit de classe et révolutionnaire, à les diffamer.
Dans leur propagande, ils cherchent à faire croire que la grève «
a fait son temps », « qu'elle a changé de nature », etc. Ainsi C.
Harmel affirme : « Elle
est morte, la grève héroïque, la grève exaltante, la grève où
l'on courait des risques, la grève qui était une bataille, une
vraie bataille (3).
» »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire