samedi 22 juillet 2017

Emile Pouget 1860-1931


« Moins nous nous laisserons mater par les patrons, moins intense sera notre exploitation, plus forte sera notre résistance révolutionnaire, plus grande sera la conscience de notre dignité et plus vigoureux nos désirs de liberté et de bien-être ; »

« Quand l'un des deux l'emporte sur l'autre, la rupture d'équilibre qui en résulte ne donne rien de
chouette : ou bien, quand on est tout au présent, on s'encroûte dans des couillonnades et des mesquineries ; ou bien, si c'est dans le bleu qu'on s'envole, on arrive à se cristalliser dans l'idéal. »

Les bons bougres comprendront qu’ils ont mieux à faire qu’à s’enfermer dans leurs piaules, ou à se balader en rangs d’oignon, en gueulant des chansons pacifiques

« Ainsi, au sein de L’Internationale, se manifestait le phénomène signalé plus haut : le groupement économique des travailleurs favorisait l’éclosion de l’idée de grève générale, à laquelle était attribuée son but précis et définitif : l’expropriation capitaliste. »

« Deux cas spéciaux peuvent entraîner la grève générale des métiers. Le premier, c’est pour l’émancipation complète des travailleurs en abolissant la salariat. Le deuxième, c’est pour empêcher une guerre fratricide entre peuples. Dans ce dernier cas, elle ne peut être qu’internationale... »

L'action directe

cite Marcel Sembat au parlement.

« L'action directe ? Mais c'est tout simplement de grouper les travailleurs en syndicats et fédérations ouvrières pour arriver ainsi, au lieu de tout attendre de l'état, de la chambre, au lieu de tendre perpétuellement sa casquette au parlement pour qu'il y jette dédaigneusement un sou de temps en temps, à ce que les travailleurs se groupent, se concertent.
Entente des travailleurs entre eux, action directe sur le patronat, pression sur le législateur pour l'obliger, quand son intervention est nécessaire, à s'occuper des ouvriers...
Nous savons, disent les syndiqués, que les mœurs précèdent la loi , et nous voulons créer les mœurs par avance afin que la loi s'applique plus aisément si on nous la donne ou pour qu'on soit obligé de la voter si on ne nous fait pas trop attendre . Car ils veulent aussi, ils ne le dissimulent pas- forcer à l'occasion la main du législateur.
Nous, législateurs, n'avons-nous jamais besoin que l'on nous force la main ? Nous occupons-nous toujours spontanément des maux et des abus ? N'est-il pas utile que ceux qui souffrent de ces maux, qui sont lésés par ces abus protestent et s'agitent pour attirer l'attention sur eux et imposent même le remède ou la réforme qui sont devenus nécessaires ?
Voilà pourquoi Messieurs, on aurait tort d'essayer de vous indisposer contre ces hommes qui prêchent l'action directe, si ils essaient de se passer le plus possible des députés, ne leur en sachez pas mauvais gré...

Il y en a suffisamment qui ne se passent pas assez de vous pour que vous soyez satisfaits de voir des ouvriers tâcher de grouper syndicalement , en organisations économiques, et faire le plus possible leur besogne eux-mêmes... »

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