« Moins
nous nous laisserons mater par les patrons, moins intense sera notre
exploitation, plus forte sera notre résistance révolutionnaire,
plus grande sera la conscience de notre dignité et plus vigoureux
nos désirs de liberté et de bien-être ; »
« Quand
l'un des deux l'emporte sur l'autre, la rupture d'équilibre qui en
résulte ne donne rien de
chouette
: ou bien, quand on est tout au présent, on s'encroûte dans des
couillonnades et des mesquineries ; ou bien, si c'est dans le bleu
qu'on s'envole, on arrive à se cristalliser dans l'idéal. »
Les
bons bougres comprendront qu’ils ont mieux à faire qu’à
s’enfermer dans leurs piaules, ou à se balader en rangs d’oignon,
en gueulant des chansons pacifiques
« Ainsi,
au sein de L’Internationale, se manifestait le phénomène signalé
plus haut : le groupement économique des travailleurs favorisait
l’éclosion de l’idée de grève générale, à laquelle était
attribuée son but précis et définitif : l’expropriation
capitaliste. »
« Deux
cas spéciaux peuvent entraîner la grève générale des métiers.
Le premier, c’est pour l’émancipation complète des travailleurs
en abolissant la salariat. Le deuxième, c’est pour empêcher une
guerre fratricide entre peuples. Dans ce dernier cas, elle ne peut
être qu’internationale... »
L'action
directe
cite
Marcel Sembat au parlement.
« L'action
directe ? Mais c'est tout simplement de grouper les travailleurs
en syndicats et fédérations ouvrières pour arriver ainsi, au lieu
de tout attendre de l'état, de la chambre, au lieu de tendre
perpétuellement sa casquette au parlement pour qu'il y jette
dédaigneusement un sou de temps en temps, à ce que les travailleurs
se groupent, se concertent.
Entente
des travailleurs entre eux, action directe sur le patronat, pression
sur le législateur pour l'obliger, quand son intervention est
nécessaire, à s'occuper des ouvriers...
Nous
savons, disent les syndiqués, que les mœurs précèdent la loi , et
nous voulons créer les mœurs par avance afin que la loi s'applique
plus aisément si on nous la donne ou pour qu'on soit obligé de la
voter si on ne nous fait pas trop attendre . Car
ils veulent aussi, ils ne le dissimulent pas- forcer à l'occasion la
main du législateur.
Nous, législateurs,
n'avons-nous jamais besoin que l'on nous force la main ? Nous
occupons-nous toujours spontanément des maux et des abus ?
N'est-il pas utile que ceux qui souffrent de ces maux, qui sont lésés
par ces abus protestent et s'agitent pour attirer l'attention sur
eux et imposent même le remède ou la réforme qui sont devenus
nécessaires ?
Voilà pourquoi Messieurs, on
aurait tort d'essayer de vous indisposer contre ces hommes qui
prêchent l'action directe, si ils essaient de se passer le plus
possible des députés, ne leur en sachez pas mauvais gré...
Il
y en a suffisamment qui ne se passent pas assez de vous pour que vous
soyez satisfaits de voir des ouvriers tâcher de grouper
syndicalement , en organisations économiques, et faire le plus
possible leur besogne eux-mêmes... »
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