samedi 22 juillet 2017

Quelques citations pendant le Front Populaire

Marceau Pivert juin 1936

« Ce qu'appellent, du fond de leur conscience collective, des millions et des millions d'hommes et de femmes, c'est un changement radical à brève échéance. On ne pourra pas impunément remettre à plus tard l'offensive anticapitaliste la plus vigoureuse. »

« Elles (les masses) attendent beaucoup, elles ne se contenteront pas d'une modeste tisane de guimauve portée à pas feutrés au chevet de la mère malade. »

« Il ne s'agit pas de rassurer la bourgeoisie inquiète. Il s'agit de hâter sa démoralisation et sa désagrégation. Pas de changement total ? Mais si : changement total. L'exercice du pouvoir n'a aucun intérêt s'il n'entraîne pas la conquête totale du pouvoir. »

Parti communiste avril 1936

« le poids des dettes augmente et les huissiers s'abattent sur les villages comme des oiseaux de malheur. Voilà la politique des 200 familles qui se solde par la misère du peuple. Voilà ce qu'ils ont fait de notre beau pays ceux dont la richesse insolente est faite des malheurs publics. Ils voudraient instaurer dans notre pays le régime de Mussolini et de Hitler. Le fascisme c'est la guerre. Défendre le pain, défendre la paix. Faire payer les riches, il faut rendre gorge à ceux qui s'enrichissent de la misère des populations. »


Pierre Sémard mai 19365 :

« Que nos camarades ne se laissent pas gagner par l'illusion qu'ils obtiendront sans effort et sans action les revendications qui leur sont chères. Si besoin est, qu'on soit à même d'exercer la pression des masses pour vaincre les difficultés que le capitalisme ne manquera pas de dresser et pour surmonter les hésitations si elles se produisent. »


Marceau Pivert mai 1936 :

« Il faut prévoir de gros mouvements de masse pour la conquête du pouvoir. Le prolétariat doit se préparer minutieusement à employer la violence. »


Léon Blum janvier 1935 :

« Avant même de s'attaquer au chômage, le devoir urgent, immédiat est de secourir les chômeurs. De les secourir tous, sans distinction, sans exception. Il n'est pas tolérable qu'un seul chômeur puisse demeurer sans secours. Les délais, les chicanes, les limites ne sont plus de saison. La dépense sera lourde ? Oui, peut-être, mais il suffirait d'un geste pour la couvrir en socialisant privé des assurances, et puis le gouvernement et les chambres ont-ils l'habitude de l'aider quand il s'agit de crédits militaires ? Il s'agissait de la défense nationale ? Sans doute. Mais il s'agit, aujourd'hui, de la défense des hommes qui composent la nation. Ainsi des caisses partout. »

Bracke août 1936 office du blé :

« Vous criez, messieurs les réactionnaires, à la révolution. Soit ! La grande révolution française avait donné aux paysans la liberté d'avoir la terre. La réalisation de tout ce que comporte l'office du blé lui donnera la liberté de produire sur cette terre et de soustraire son produit à l'exploitation par autrui. Merci de la réclame que vous faites au front populaire par vos intrigues, vos insinuations, vos calomnies et vos cris. Le paysan saura comprendre. »


Léon Blum août 1939 :

« On croyait que le suffrage universel il était le moyen légal de la conquête du pouvoir. Nous savons maintenant clairement que la majorité au parlement ne suffit pas. »

« Tant qu'il y aura le capitalisme, il n'y aura pas de succès pour le socialisme que dans l'action internationale. »


Le front populaire septembre 1936 :

« Jamais il n'est entré dans notre esprit de réquisitionner quoi que ce soit. Le front populaire n'aura jamais tant qu'il existera la pensée de porter atteinte à la propriété, de séquestrer les biens, de renverser le régime social, d'attenter à la liberté. »

Léon Blum septembre 1936 :

« Je crois que je peux, cependant, et que je dois affirmer qu'à mes yeux, c'est une période révolue, que des formes de luttes ouvrière comme l'occupation des usines ne doivent s'installer comme une habitude. Je veux dire qu'elles ne doivent pas durer et qu'elles ne dureront pas. »

Pierre Gaxotte septembre 1936 :

« Les socialistes sont devenus comme les autres, des profiteurs et des cumulards. L'administration haute et basse a été truffée de leurs hommes. »


Les fonctionnaires posent leurs revendications, Blum leur répond en février 1937 :

« Un temps de pose est nécessaire. L'économie privée se trouve dans un état de convalescence encore fragile parce que la coïncidence entre les grandes réformes sociales introduites en peu de mois avec l'alignement monétaire l'a placée dans des conditions toutes nouvelles dont l'équilibre n'est pas encore consolidée. Nous savons que vous voulez que le gouvernement dure et réussisse. Aidez moi. »

Arrachat secrétaire fédéral du bâtiment :

« L'entreprise appartient au patron, la direction et le contrôle de l'entreprise appartiennent au patron. Il ne s'agit pas pour nous de faire, dans le cadre du régime actuel, une sorte de révolution. Des délégués ouvriers dépassent les limites de leurs rôles. »

Ministre des finances en 1936 :

« A tous les honnêtes gens, je demande, de déjouer les manœuvres qui tendent à faire de tout français un joueur contre le franc. Ceux qui déposent à l'étranger des valeurs qu'ils ne déclarent pas sont deux fois traîtres au pays. »

Thorez en janvier 1936 :

« La France, depuis cent trente ans, trois révolutions, elle a changé 5 fois de régime politique. A travers ces vicissitudes diverses, ces naufrages, ces bouleversements, seuls les maîtres du pouvoir financier sont demeurés immuables, incarnant à travers les régimes, la domination du capital. Voilà la puissance qui tient en échec le gouvernement et lui dicte ses volontés. C'est elle qui renverse les ministères, c'est elle qui impose au peuple de France des gouvernements. Un vent de détresse souffle sur notre beau pays de France, dont les richesses, au lieu de servir à embellir et à rendre plus heureux la vie des hommes, sont accaparées par une minorité malfaisante de parasites. C'est seulement dans les classes privilégiées que l'on a constamment renié la patrie française. Nous sommes et resterons des internationalistes. Nous sommes et resterons les frères de Thaelman entre les Hitler et les Mussolini et contre les deux cent familles qui pillent notre pays, le ruinent et le déshonorent. Est-ce une raison pour refouler en nous l'amour de notre magnifique pays ? Pour renoncer à notre attachement raisonné et profond pour tout un passé séculaire de luttes de souffrance et de gloire ? Nous avons repris la marseillaise et le drapeau tricolore de nos aïeux, les soldats de l'an II. Nous avons repris les strophes sur la liberté et appliquée aux fascistes, ennemis du peuple de France, les paroles de Rouget de Lisle : « Ils viennent jusque dans nos bras égorger nos fils et nos compagnes ». »

Vincent Auriol, décembre 1936 :

« Si certains, si une minorité aveugle, pour défendre des privilèges abusifs, refusent au pays le moyen d'assurer sa sécurité, ne laisseraient-ils pas penser au pays qu'il y a incompatibilité entre les intérêts de possesseurs de capitaux et l'intérêt collectif de la Nation ? C'est tout le problème de la légalité républicaine qui se poserait. »


La gauche révolutionnaire octobre 1936 :

« L'absurdité qui consiste à permettre le pain, la paix et la liberté aux masses populaires sans toucher au régime capitaliste produit aujourd'hui ses effets catastrophiques où le gouvernement de front populaire s'attaquera au grand capitalisme en socialisant les industries clés et en réalisant le contrôle ouvrier ou le gouvernement tombera. »


Daniel Guérin octobre 1936 :

« Pourquoi, disait-on aux foules, vous obstiner à vouloir vous sauver vous-mêmes puisque le gouvernement à direction socialiste s'apprête à faire votre bonheur ? Soyez donc bien sages, attendez, patientez, abstenez-vous de gêner, par des réflexes inconsidérés, le grand camarade qui va faire pleuvoir sur vous ses bienfaits. Ainsi la révolution, qui venait de commencer, s'est-elle trouvée freinée, arrêtée, finalement confisquée. Les Blum, les Thorez, les Jouhaux, chacun à sa façon, et tous ensembles, ont désarmés la classe ouvrière. Ils l'ont livrée pieds et poings liés à un adversaire impatient de prendre sa revanche. Un moment désarçonné par ce choc imprévu le capitalisme reprend vite conscience, d'autant qu'il s'aperçoit qu'il a devant lui des adversaires peu disposés au combat. »


Marceau Pivert octobre 1936 :

« Nous trouverons une période de transition. N'en laissons pas profiter le patronat soutenu par le sénat réactionnaire. Préparons la révolution prolétarienne, la réquisition des usines, la remise entre les mains des travailleurs des richesses qu'ils ont crées et qu'ils peuvent gérer collectivement. Blum a fait tout ce qu'il a pu, c'est à vous maintenant camarades, de faire le reste. »

Novembre 1936:( à propos du défilé du 11 novembre 1936 où des fascistes défilent aux côtés des staliniens.)

« Il y voit les premiers symptômes de la déviation du courant populaire vers le nationalisme. Il démissionne de son poste de chargé de mission. »

« Le rassemblement populaire n'a pas été crée pour faire avaler au prolétariat la pilule des crédits militaires et de l'union nationale. Non, je ne serais pas complice silencieux et timoré. Non, je n’accepte pas de capituler devant le militarisme et les banques. »


Daniel Guérin, décembre 1936 :

« Le gouvernement à direction socialiste ne gouvernait qu'en façade. Le vieil appareil, intouchable et intouché, conservait la réalité du pouvoir. »


Maurice Thorez février 1937 :

« Nous avons la certitude qu'un jour les mines, les usines, les banques, la grosse industrie deviendront la propriété des travailleurs. Nous avons la conviction d'avoir bientôt la direction de ce pays. Nous ne voulons pas prendre une France abâtardie mais une France forte sous les plis du drapeau de l'internationale. »


Maurice Thorez mai 1937 :


« la France a trop souvent eu des gouvernements de gauche faisant une politique de droite. »

Jouhaux juin 1937 :

« La C.G.T. A le droit sur le plan économique de gouverner au nom des citoyens qu'elle représente. Si la C.G.T. N'est pas le gouvernement des masses, elle est l'expression de leur volonté. »


Marceau Pivert, juillet 1937 :

« Il faut que les ouvriers développent leurs exigences et d'abord, que les ministres quittent le cabinet. Qu'un gouvernement de combat soit formé avec la participation des communistes et des syndicats. Il faut tenir en alerte le parti, car son ardeur révolutionnaire se noie dans l'action parlementaire. La politique menée jusqu'ici n'ayant été faite que de compromis, a permis à l'adversaire de se renforcer. »

Fédération socialiste de la Seine, mars 1938 : elle dénonce la carence du gouvernement, le « reniement avant la défaite et la mort du parti socialiste », elle invite à se sauver « de l'abdication et de la débâcle ».


Marceau Pivert, juin 1938 :

« Un seul but : la société socialiste. Un seul moyen : la lutte des classes et la révolution. Un seul drapeau : le drapeau rouge. Un seul chant : l'internationale. »


Maurice Thorez, juin 1935 :

« C'est le front populaire, animé par la classe ouvrière qui a contribué récemment a précipiter la chute de deux gouvernements des pleins pouvoirs. C'est le front populaire qui aura raison de Laval, l'homme de la réaction et des ligues. La classe ouvrière, en organisant, en animant, en guidant le front populaire, va organiser la liquidation du danger fasciste et elle se rapproche du moment où elle rétablira son propre gouvernement. »

Paul Faure juillet 1936 :

« Quand un état est en péril au point de vue financier, c'est à la classe riche de faire l'effort le plus important. Si elle s'y refuse, si elle se livre à de coupables manœuvres pour saboter l’œuvre de relèvement entreprise, son action prend alors le caractère d'une haute trahison et doit être traitée comme telle. »

« Regards » juillet 1936 :

« Le peuple au pouvoir n'a pas le droit de pactiser, d'hésiter, de tergiverser avec les factieux, quels qu'ils soient et surtout avec ceux qui figurent parmi les chefs de l'administration et de la police. Un général, un officier factieux n'a pas sa place dans l'armée républicaine. Un gouvernement du peuple qui n'a pas procédé, et vite, aux épurations nécessaires trahit la cause du peuple. »
Léon Blum janvier 1936 :

« Si nous avons intensément voulu la chute de Monsieur Laval, c'est que, depuis 6 mois, nous considérons sa politique complice, du colonel de la Rocque et de Mussolini. Oui, nous avons secoué le premier radical jusqu'à ce que Monsieur Laval en tombe. Maintenant, il est à terre. Nous nous en félicitons sans cruauté mais avec fierté. Et nous ne voulons pas qu'il se relève à temps pour rentrer en scène. »


Zyromski août 1936 :

« L’Espagne populaire est saisie aujourd'hui à la gorge par le parti clérical et militaire. Est ce que le gouvernement de front populaire va se complaire dans la neutralité ? Il ne le peut pas. Il ne le faut pas et nous l'approuvons. L'Espagne populaire doit pouvoir être ravitaillé en armes et en munitions. Cela s'est fait, cela se fait, cela se fera . »

Cardinal Verdier juillet 1937 :

« L'immense scandale d'un prolétariat déchristianisé va-t-il disparaître ? Vous donnez à l'église, à la France, une immense espérance. Enfant du miracle, nous vous bénissons. »

« Le travail est pour tous un devoir sacré. Il est la source de toute prospérité. Le travail est donc une source d'épanouissement, d'ennoblissement pour l'homme. »

Pie XII octobre 1936 :


« Le communisme est intrinsèquement pervers et l'on ne peut admettre sur aucun terrain la collaboration avec lui de la part de quiconque veut assumer la victoire de la civilisation chrétienne. Si quelqu'un , in duit en erreur, coopérait à la victoire du communisme, il tomberait victime de son égarement. »

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