L'encyclopedie
Anarchiste
« L'Anarchie
n'est pas une religion ; elle n'a pour point de départ aucune «
révélation » ; elle ne connaît pas l'affirmation dogmatique ;
elle répudie l'apriorisme ; elle n'admet pas l'idée sans preuve. »
page 214 :
« Non!
Les Anarchistes ne sont ni des utopistes, ni des rêveurs, ni des
fous et la preuve, c'est que partout les Gouvernements les traquent
et les jettent en prison, afin d'empêcher la parole de Vérité
qu'ils propagent d'aller librement aux oreilles des déshérités,
alors que, si l'enseignement libertaire relevait de la chimère ou de
la démence, il leur serait si facile d'en faire éclater le
déraisonnable et l'absurdité. »
page
217 :
« La
RELIGION - ce terme étant pris dans son sens le plus étendu et
s'appliquant à tout ce qui est Dogme - est la troisième forme de
l'Autorité. Elle s'appesantit sur l'esprit et la volonté ; elle
enténèbre la pensée, elle déconcerte le jugement, elle ruine la
raison, elle asservit la conscience. C'est toute la personnalité
intellectuelle et morale de l'être humain qui en est l'esclave et la
victime. »
page
200
« C'est
pourquoi nous guerroyons contre les bateleurs, quels qu'ils soient,
des partis politiques, quels qu'ils soient, leur unique effort
tendant à persuader aux masses dont ils mendient les suffrages, que
tout va mal parce qu'ils ne gouvernent pas et que tout irait bien
s'ils gouvernaient. »
page
224 :
«Armand
de Brescia, Jean Huss, Jérôme de Prague, nombre d'autres encore
furent ainsi torturés, brûlés, après avoir été anathématisés.
Si ces procédés monstrueux ne sont plus usités à notre époque,
ce n'est pas que l’Église catholique les ait réprouvés et y ait
renoncé d'elle-même ; c'est, uniquement, parce que l’Église,
ayant perdu en partie sa prestigieuse puissance, ne pourrait se
permettre de tels crimes sans soulever contre elle la réprobation et
la révolte. »
page
243
« Certains
anthropologistes ont cherché quelle relation pouvait exister entre
la criminalité et la conformation physique de l'individu. Ces
recherches ont donné naissance à l'anthropologie criminelle. Le
plus célèbre des criminalistes, le Dr Lombroso proclame l'existence
du criminel-né, c'est-à-dire d'un genre d'homme qui, par voie
héréditaire ou congénitale serait fatalement poussé à devenir
criminel. Cette doctrine qui prétend revêtir d'un caractère
scientifique et certain une thèse que l'expérience contredit
fréquemment a été passionnément débattue et brillamment
combattue, notamment par Manouvrier, professeur à l'école
d'Anthropologie fondée en 1876, à Paris. Manouvrier a lumineusement
démontré que l'influence du milieu exerce une action prépondérante
sur la formation du caractère de l'individu et la direction de ses
actes. »
«
Il convient de faire, en ce qui concerne l’artisan, une remarque
importante. Jusqu’à maintenant, on lui a systématiquement refusé
l’entrée des syndicats, sous le prétexte qu’ils sont patrons.
C’est là une erreur à détruire. L’artisan a sa place toute
marquée au syndicat, puisqu’il n’exploite personne. Faire entrer
l’artisan au syndicat est une nécessité. Par voie d’assimilation
logique, les artisans de la campagne, ceux qui cultivent eux-mêmes
leur lopin de terre ont, eux aussi, leur place au syndicat. Ce n’est
que de cette façon que nous pourrons avoir, un jour, un syndicalisme
agraire. »
« Le
gouvernement de l’artistocrate, c’est sa conscience. Il ne
reconnaît à aucune autorité extérieure le soin de le diriger. Sa
morale n’est pas la morale traditionnelle. L’artistocrate, c’est
l’homme libre. »
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