« Plus précisément ces marxistes furent ceux qui avaient été les dirigeants ouvriers lors de la première période révolutionnaire théorico-pratique et qui, dans la période suivante, celle du révisionnisme, opposèrent à celui-ci une vigoureuse et magnifique résistance. Ici aussi, c’est l’Allemagne qui offre le meilleur exemple.
Quoique ce phénomène se
vérifie partout, aux Pays-Bas et en Belgique, en France et en Italie, en
Autriche et en Angleterre, il apparaît le plus clairement en Allemagne à cause
de la grande ampleur des luttes. Alors que les chefs (et les ouvriers)
révisionnistes allemands faisaient de plus en plus tout leur possible pour
détourner le prolétariat des actions de masse en dehors du parlement en leur
promettant de petits avantages obtenus grâce à l’aide de la bourgeoisie au
parlement ou grâce à l’action syndicale quotidienne, les chefs radicaux
tentaient d’obtenir le même but… la démoralisation des ouvriers. Ils
enfermaient dans le cercle de la nation toutes les actions
anti-gouvernementales des masses. Alors que l’impérialisme devenait toujours
plus puissant, d’un côté les réformistes promettaient toujours plus d’avantages
grâce à une collaboration avec les partis qui étaient les gestionnaires de
l’impérialisme et qui donc poussaient à la guerre, de l’autre côté les chefs
radicaux exhortaient les masses à ne rien faire, à rester passives et
inactives. Bien sûr, ils ne conseillaient pas expressément une telle attitude
mais ils restaient étrangers à toute action de masse et ils s’y opposaient même
de toutes leurs forces. »
« Pendant cette période
il a principalement attiré l’attention du prolétariat sur le parlement. Selon
lui, le parlement était la nouvelle arène décisive. Comme si l’impérialisme
pouvait être vaincu au moyen du parlement. En cette période, pendant laquelle
les ouvriers pouvaient encore développer des actions propres, il leur a dit que
la lutte dépendait de l’aide que pouvait leur fournir la classe moyenne et
qu’il fallait avant tout avoir cette classe moyenne de leur côté. Comme si la
classe moyenne n’était pas du côté de l’impérialisme ! Pour conserver la paix,
il conseilla la création d’une Ligue des Etats européens. Comme s’il était du
pouvoir des ouvriers de contribuer à la fondation d’une telle Ligue, comme si
l’impérialisme allait attendre pacifiquement que les ouvriers s’organisent,
comme si une Ligue des Etats ne renforcerait pas encore plus l’impérialisme.
Comme s’il existait aujourd’hui dans la bourgeoisie des forces considérables
contre la guerre ; comme si les ouvriers n’étaient pas seuls. »
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