Remarque sur mes pièces "parlées"
Les pièces "parlées" sont des représentations théâtrales non imagées en ce sens qu'elle ne donne aucune image du monde. Elle montre le monde non sous la forme d'image, mais plutôt sous la forme de mots ; les mots des pièces "parlées" ne représente pas le monde comme une chose qui serait en dehors des mots mais plutôt comme le monde dans le contexte des mots eux-mêmes. Les mots qui forment les pièces "parles" n'offre pas une image du monde, mais seulement une notion du monde. Les pièces "parlees" sont théâtrales en ce qu'elles puisent tout naturellement dans le langage réel. Elles se servent uniquement de forme qui, même dans la réalité, sont l'expression de notre nature, c'est-à-dire qu'elles empruntent pour forme de langage purement orales. Les pièces "parlées" usent donc du langage naturel de l'insulte, de l'introspection, de l'aveu, de l'affirmation, de l'interrogation, de la justification, de la dissimulation, de la prédiction, du cri de détresse.
Elles appellent la présence d'un interlocuteur, une personne au moins, qui écoute. Sans quoi, elles ne seraient pas des expressions spontanées, mais seulement des élucubrations d'auteur. En cela, les pièces "parlees" sont du théâtre. Elles parodient sur le ton ironique tout ce que l'on trouve dans les formes de langage que je viens d'énumérer.
Dans les pièces "parlées", toute action est exclue parce qu'une action sur la scène ne serait que l'image d'une autre action. Les pièces "parlées" épousent la forme qu'il aurait donné ; elles se limitent au mot et ne peuvent donner aucune image, pas même une image contenue dans les mots, car toute image forgée par l'auteur ne serait plus une expression naturelle. Elle sera extérieure.
Les pièces "parlees" sont des prologues autonomes de pièces anciennes. Elles ne veulent pas constituer une révolution mais seulement rendre attentif.
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