Installé
à la terrasse de « l'escale des errances » ou « des
larmes de la lune » comme
l'appelle encore les anciens de la route des illusions, je m'offre
une bière
de contemplation.
La
cargaison des souvenirs de jupes plissées, des regards aussi
exsangues que
des poumons de fumeurs, de pensées aussi fugaces que des amitiés terrestres.
Elles
ont changé, les nymphes de la puberté. Elles se sont métamorphosées en
mégères à peine apprivoisées et tout à fait acariâtres. Elles
les ont perdues leurs
illusions, avec le premier enfant. Elles sont sclérosées. Elles
sont livrées
avec les meubles. Ne bougez pas,on vous les installe. Hélas, au moindre
accroc, on ne vous les échange pas, on ne vous les rembourse pas.
Vous
pouvez rester avec, crever avec, pourrir avec.
Alors,
j'esquisse un sourire de bonheur lorsque je contemple la fleur que je porte
en épingle dans mon cœur. Le tout, c'est de s'en occuper, de la
chérir, de
l'arroser de tendresse, pour qu'elle ne flétrisse jamais, et qu'au
contraire, elle
s'épanouisse , qu'elle m'offre à jamais ses merveilleux sourires.
M.A.
M.A.
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