vendredi 9 février 2018

Une chance incroyable.



Installé à la terrasse de « l'escale des errances » ou « des larmes de la lune » comme l'appelle encore les anciens de la route des illusions, je m'offre une bière de contemplation.

La cargaison des souvenirs de jupes plissées, des regards aussi exsangues que des poumons de fumeurs, de pensées aussi fugaces que des amitiés terrestres.
Elles ont changé, les nymphes de la puberté. Elles se sont  métamorphosées en mégères à peine apprivoisées et tout à fait acariâtres. Elles les ont perdues leurs illusions, avec le premier enfant. Elles sont sclérosées. Elles sont livrées avec les meubles. Ne bougez pas,on vous les installe. Hélas, au moindre accroc, on ne vous les échange pas, on ne vous les rembourse pas.
Vous pouvez rester avec, crever avec, pourrir avec.

Alors, j'esquisse un sourire de bonheur lorsque je contemple la fleur que je porte en épingle dans mon cœur. Le tout, c'est de s'en occuper, de la chérir, de l'arroser de tendresse, pour qu'elle ne flétrisse jamais, et qu'au contraire, elle s'épanouisse , qu'elle m'offre à jamais ses merveilleux sourires.

M.A.




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