La
Pologne :
Aperçu historique :
Jusqu'en 1918, la Pologne fut
partagée en 3 pays : Russie, Allemagne et l'Autriche.
Cette complexité géographique
a fait que les militants s'opposaient aux militants communisants.
1931-1939 :
« Quant à l'autogestion
ouvrière, après la première guerre mondiale – et après
l'effondrement des 3 occupants du pays : la Russie Tsariste,
l'Allemagne et l'Autriche- rappelons qu'en 1918-1919, à l'appel des
syndicats et du parti communiste ( la sociale démocratie du royaume
de Pologne et de Lithuanie fusionnée avec la gauche du parti
socialiste) des comités de gestion ouvrière se constituèrent et
prirent possession de nombreuses usines et entreprises.
Aussi se formèrent de tels
conseils à Varsovie, Debrowa, Gornicza, Sosnowiec, Lodz, Zyrardow
etc...A Lublin se constitua même le 1er conseil des délégués
ouvriers de Pologne, dominé par les communistes. Il proclama la
journée de travail de huit heures et créa une « milice
rouge » pour l'entretien de laquelle il encaissa entre le 15/11
et le 15/12/18, 45 mille marks de la part des propriétaires locaux.
Le conseil de Dabrowa décida
également l'augmentation des salaires de 100%.
Cette expérience d'auto-gestion
ouvrière se termina en juillet 1919 avec l'arrestation des membres
du conseil des délégués ouvriers de la République rouge de
Debrowa ».
Les années 1945-1956
Au fur et à mesure du départ
des Allemands , les conseils d'entreprise s'installent.
« Tous les syndicats
étaient unis dans l'association nationale des syndicats gérée par
le CKZZ, comité central des syndicats, élu au congrès, dont le
premier eut lieu en 1945 et le second en 1949. Le fait important dans
ce contexte est la réduction du rôle des fédérations syndicales
et la concentration des compétences au conseil central des
syndicats. L'organisation syndicale de base était le « conseil
d'entreprise » institué, au début, juridiquement dans ses
vastes compétences par le décret du 6 février 1945 en tant
qu'organisme indépendant des syndicats, mais qui devint, aux termes
du décret du 16 janvier 1947, un « organe des syndicats.
Ils perdaient, par là, de leur
importance en devenant ( comme les échelons supérieurs d'ailleurs )
des auxiliaires de l'administration étatique.
Cependant, de 1944 à 1950, les
conseils d'entreprise gardèrent une certaine importance due à
l'existence et à la concurrence des deux partis (communiste et
socialiste) qui ne fusionneront qu'en décembre 1948, mais aussi à
de fortes résistances ouvrières face au nouveau régime. »
Années 1956-1958
« Depuis nombre d'années,
les organisations syndicales ont cessé de représenter et de
défendre les intérêts des travailleurs de la Pologne populaire.
Cette situation résulte tant des graves déformations et
défaillances générales de notre système social et économique que
de l'organisation de l’État...Les instances syndicales étaient
devenues des administrations au personnel pléthorique, non sur des
militants ouvriers. La violation de la démocratie interne dans les
syndicats était générale, les masses syndiquées n’exerçaient,
en fait, aucune action sur le choix de leurs représentants, les
membres de la direction n'étant pas responsables devant leurs
électeurs. Les instances syndicales, détachées des masses, ne
représentaient pas correctement la classe ouvrière auprès des
pouvoirs publics ».
1956-1958 : les conseils
ouvriers et les syndicats entre 1956 et 1958
« Est-ce que les syndicats
sont nécessaires ? Demanda l'organe central des syndicats
polonais. « Oui », répondit l'éditorial, « mais
uniquement en tant que défenseurs des intérêts des salariés ».
« On ne peut pas être à
la fois patron et salarié, supérieur et subordonné. Les essais
d'une telle symbiose se sont toujours révélés nuisibles pour les
deux parties en présence. Les ouvriers doivent gérer leur usine ou
entreprise par l'intermédiaire du conseil ouvrier et ils se doivent
se défendre par l'intermédiaire des syndicats » déclare M
Josepho Siwek dans la revue théorique des syndicats.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire