mardi 4 avril 2017

L'universalité de la préservation



Lorsque nous dérivons,
Nous ne faisons attention à rien.
Nous ne scrutons l'horizon
Que pour apercevoir un quelconque sauveur potentiel.

Le constat est évident :
Nous ne voulons partager nos sourires
Qu'avec des gens de la même race.
Et encore, sommes nous sûr de ne pas
Nous imposer une mascarade ?

L'hypnotisme n'est visible que par le fait que nous votons encore.

La soumission n'est pas un échec
Si elle n'est qu'une étape.

C'est la préservation de l'universel
Qui doit être notre objectif.
Une vision du monde dans la globalité.

Au dessus des contingences,
Au dessus des absolus,
Au nom de l'errance d'une idée.

Ce n'est pas parce qu'il existe plusieurs chemins
Qu'il faut croire que nous n'allons pas dans le même sens.

Mais voulons-nous encore l'espoir
De surpasser les angoisses
Qui nous empêchent d'aller vers les autres ?

L'extinction de la race
Sera due à votre condamnable surdité.

Qu'avons-nous à craindre
Puisque nous sommes entre êtres humains ?

La fenêtre de notre cellule
Donne juste sur celle de ceux qui nous observent.

Dans ces cloisonnements,
Nous stérilisons les possibilités,
Nous aseptisons les relations.
Nous claustrohphobons nos existences.

La préservation de la race
Comme une doctrine de vie,
Comme une ascèse,
Comme une douleur programmée,
Comme un rictus sur le cadavre
D'un émigré sur une plage d'Italie.

Nous nous enlisons dans les rejets,
Nous nous enclavons dans des doctrines
Dont nous ne sommes pas les géniteurs.

Soyons sûrs que nous vivons tous
Dans des centres de rétention.
Nos miradors sont nos téléviseurs,
Nos matons sont les journalistes.

Nos projets énoncés dans un 20 h de TF1.
Nos consciences épinglées dans des talk shows.
Nous épelons nos espoirs
Dans des fins de soirées cryptées.


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