mardi 6 août 2024

Capitalisme et djihadisme : Une guerre de religion partie 8

 &  La politique comme variante de la fausseté théologique, selon Nietzsche : 'Cet instinct théologique (...) est la forme la plus répandue, la plus proprement souterraine de fausseté qu'il y ait au monde. (...) Chaque fois que des théologiens, à travers la 'conscience' des princes (ou des peuples) essaient de mettre la main sur le pouvoir, nous savons sans le moindre doute ce qui, au fond, est en train de se passer : c'est la 'volonté d'en finir', c'est la volonté nihiliste qui veut accéder au pouvoir =qui 'veut la puissance' ...= A ceci près, sur quoi même Nietzsche se méprend ( méprise d'époque), qu'il n' , au fond, de 'pouvoir' qu'empruntan t à la volonté théologique 'd'en finir' propre à tout nihilisme.

&  Comment l'irreligion révolutionnaire peut=elle montrer quelque mansuétude que ce soit pour l'islamisme politique radical sans céder si peu que ce soit à la religion en tant que telle? Les religions des opprimés sont=elles, par principe, moins méprisables que celles des oppresseurs? Admettons=leun instant puisque leurs défenseurs en semblent persuadés. Mais ceux=ci ne doivent=ils pas admettre à leur tour que celles=ci beaucoup fait pour cette oppression, dans laquelle elles 'ont pas moins d'intérêt que n'importe quelle politique à les maintenir?

&  On connaissait les deux régimes de la contradiction, principale et secondaire, (ou subordonnée). L'aurait=on oublié que ce qu'on a entendu après les attentats de janvier 2015 se serait employé à nous le rappeler. Ceux qui, parmi les anticapitalistes, se sont montrés enclins à la mansuétude pour l'islam politique radical ( ils n'ont pas manqué) prétendaient plus ou moins ouvertement que celui=ci était une invention du capitalisme, pour continuer de se sauver. A ceux=ci il convient d'ojecter que le capitalisme continuera de se sauver seul tant que sa contestation ne viendra pas majoritairement de son sein, quelques ennemis extérieurs qu'il s'invente ou qu'on l'imagine s'inventer = et tant que cette contestation ne sera pas réellement révolutionnaire. Or on ne voit pas depuis les années 1970 rien qui le menace réellement ni majoritairement. (Si 'exigence révolutionnaire y perdure, c'est à l'état résiduel, nostalgique, incantatoire et archi=minoritaire.)

&  Le capitalisme a depuis toujours ce problème, qu'on l'a vu avoir contre le fasscisme et le communisme, qu'on le voit avoir contre l'islaisme politique radical : à se constituer comme religieux par surcroit (la contre=révolution néo=conservetrice l'a bien essayé en usant ad nauséum d'un vocabulaire  religieux : 'croisade', 'axe du bien et du mal', 'guerre des civilisations', etc. lequel vocabulaire ne cherchait pas à beaucoup plus que justifier des menées militaires intéressées et désastreuses au Moyen=Orient.) Le fascisme  et le communisme naguère, l'islamisme politique radical aujourd'hui ont seuls été et sont seuls capables de se représenter comme totalités. Comme totalités au sens où le tout (totos) est appelé à = ou promis de = s'accomplir; et  au sens où le même (tautos) ne l'a pas été ni ne le serait pas moins. Du tout, le capitalisme est certes capable, qi y tend par nature. Mais du même, il ne l'a jamais été, qui n'y tend d'ailleurs pas. Il tient que le tout peut se dispenser  du même, ou qu'il s'impose à lui (c'est sa surenchère archi=religieuse). De là que le capitalisme n'ait jamais été ni ne soit jamais capable de plus que d'un totalitarisme (ce qu'il est tendanciellement), quand c'est à un 'tautalitarisme ' qu'il lui faudrait atteindre, à quoi vise et tend l'islam politique radical.

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