Lucrèce : De la
nature
Et en effet combien de rêveries peuvent-ils imaginer capables de bouleverser
la conduite de ta vie et de troubler par la crainte toutes tes
prospérités ! Et ce n’est pas sans cause. Car si les hommes voyaient qu’il
est un terme fixé à leurs misères, ils pourraient de quelque façon tenir tête
aux superstitions et aux menaces de
prophètes. Mais aujourd’hui il n’y a nul moyen, nulle faculté de
résister, puisque ce sont des peines éternelles qu’il faut craindre dans la
mort. »
« Car les sots admirent et aiment de préférence tout ce
qu’ils croient distinguer dissimuler sous des termes ambigus, et ils tiennent
pour vrai ce qui toucher agréablement l’oreille, et se présente tout farder de
sonorités plaisantes. »
Juvénal Satire VI
« Renonce à la paix du ménage, tant que vivra la mère
de ta femme ; c’est elle qui lui apprend l’art divertissant de te
dépouiller, de te ruiner ; c’est elle qui lui prend à répondre avec tendresse et rouerie aux
billets doux dépêchés par un séducteur, c’est elle qui trompe les gardiens ou
qui les gagne à prix d’argent. »
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