de l’action familiale et scolaire association catholique proche du front
national à l’époque.
Albert de Mun :
« La révolution est une
doctrine qui prétend fonder la société sur la volonté de l’homme, au lieu de la
fonder sur la volonté de Dieu ».
Gustave Thibon :
« Nous avions appris que les
essences sont déterminées et que les actes, les évènements sont contingents. On
nous enseigne le contraire, à savoir que la nature humaine (s’il est permis d’employer
encore ce mot) est foncièrement contingente. Indéterminée, malléable tandis que
les évènements sont nécessaires et qu’ils nous « informent », nous re-créent
sans cesse. Pour ces pseudos-métaphysiciens, tout est obscur dans l’homme (son
être, qu’on ne définit jamais, se dissout dans l’économique et le social) mais
tout est clair dans l’histoire. Nous ne savons pas qui nous sommes mais nous
savons où le temps nous mène. C’est le chemin qui crée, non seulement le but,
mais le voyageur lui-même.
Dans cette conception, ce n’est
plus l’homme qui fait l’histoire, c’est l’histoire qui fait l’homme. Le temps n’est
plus un canevas à remplir, un instrument offert à l’homme pour déployer sa
liberté, c’est-à-dire pour réaliser son destin temporel et préparer son destin
éternel ; non, c’est l’homme qui est l’instrument du temps, la matière
informe et chaotique qui reçoit sa forme et sa fin de ce démiurge. L’histoire,
ainsi érigée en acte pur et en puissance créatrice, ressuscite à son profit les
plus sombres idolâtries des âges barbares ; dans cette perspective, tous
les sacrifices humains sont permis et exigés ; pourvu que le char divin
poursuive sa course lumineuse, qu’importe les êtres obscurs broyés par ees
roues ! Si, en effet, tout le vrai et tout le bien résident dans l’avenir,
les pires horreurs du présent se trouvent justifiées : est bon tout ce qui
conduit à cet avenir, tout ce qui est conforme « au sens de l’histoire »
(Sens et non-sens de l’historicisme, itinéraires n°5, juillet-août 1956)
Max Stirner :
« Ce n’est pas de l’état que
nous tenon des droits, nous les tenons de la propre puissance de notre moi. Et
mon droit va jusqu’où va ma puissance. Tout ce que je puis acquérir par ma
puissance, j’y ai droit ».
Spinoza :
« Le but de l’instauration d’un
régime politique n’est pas dans la domination ni la répression des hommes, :ni
leur soumission au joug d’un autre. Ce à quoi l’on a visé par un tel système, c’est
à libérer l’individu de la crainte, de sorte que chacun vive, autant que
possible, en sécurité ; en d’autres termes, qu’il conserve au plus haut
point son droit naturel de vivre et accomplir une action ( sans nuire à
soi-même ni à autrui). Non, je le répète, le but poursuivi ne saurait être de
transformer des hommes raisonnables en bêtes ou en automates ! Ce qu’on a
voulu leur donner, c’est bien plutôt la pleine latitude de s’acquitter dans une
sécurité parfaite des fonctions de leur corps et de leurs esprits. Après quoi,
ils seront en mesure de raisonner librement, ils ne s’affronteront plus avec
les armes de la haine, de la colère, de la ruse, et ils se traiteront
mutuellement sans injustice. Bref, le but de l’organisation politique, c’est la
liberté ! (Spinoza, traité théologico-politique, XX) ».
Maritain :
« Dieu social immanent, moi
commun qui est plus moi que moi-même, en qui je me perds pour me retrouver et
que je sers pour être libre, voilà un curieux exemple de mysticisme frauduleux.
Remarquez comment Jean-Jacques explique que le citoyen soumis à une loi contre
laquelle il a voté demeure libre, et continue à n’obéir qu’à lui-même : on
ne vote pas, dit-il, pour donner son avis, on vote pour que soit obtenue, par
le calcul des voix, une manifestation de la volonté générale, que chacun veut
avant tout, puisque c’est par elle qu’il est citoyen et libre : « quand
donc l’avis contraire au mien l’emporte, cela ne prouve pas autre chose sinon
que je m’étais trompé et que ce que j’estimais être la volonté générale ne l’était
pas. Si mon avis particulier l’eût emporté, j’aurais fait autre chose que ce
que j’aurais voulu ; c’est alors que je n’aurais pas été libre. » Que
nous offre-t-il ici, sinon une transposition absurde du croyant qui, en
demandant dans la prière ce qu’il estime convenable, demande et veut cependant
avant tout que la volonté de Dieu soit faite ? Le vote est conçu par lui
comme une espèce de rite déprécatoire et évocatoire adressé à la volonté
générale ».
Jean Cau :
« Le nouveau Dieu s’appelle
socialisme. Il est de ce monde. Il meurt à chaque fois qi’il installe son
règne. L’incarnation le tue. Il n’existe-divinisé-que là où il continue d’être
espérance ».
Marcel de Corte :
« Le principe égalitaire sur
quoi se fonde la démocratie moderne s’évanouit dès qu’elle se met à
fonctionner. Immédiatement avant et immédiatement après l’accomplissement du
rite du suffrage universel égal pour tous, il n’y a plus de démocratie :
pareille au naturel, la hiérarchie, expulsée par la porte, revient par la
fenêtre. Il n’y a pas égalité entre ceux qui possèdent les moyens financiers et
matériels de la propagande et les citoyens qui la subissent bénévolement ou
non. Il n’y a pas d’égalité entre le peuple et ses représentants et ses
ministres. Il n’y a pas égalité entre la majorité et la minorité. La démocratie
est en réalité une « aristocratie » camouflée. Dès qu’elle s’organise,
elle disparait et se mue en son contraire ».
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