vendredi 14 août 2020

Lutte à Outrance N°1 Août 2020


Depuis le 10 mars 2020 :
• 2 CHS CT ordinaires
• 24 CHS CT extraordinaires
• 2 groupes pluridisciplinaires
• 1 CHS CT extraordinaire à la demande de deux membres du CHS CT
• 7 dossiers complets sur le Coronavirus et des heures de lecture de documents.
Voilà ce qui a été fait lors de ces derniers mois. En effet, de l’extérieur, on peut avoir l’impression que les représentants ne font rien, voire même sont complaisants avec la présidence/la direction.
Lors de ces séances, nous devons faire face à des décisions qui viennent de la politique nationale et qui laissent très peu de manœuvres sur le plan local pour aménager.
Ce qui change avec cette direction, c’est qu’il y a une communication directe entre la hiérarchie et nous, les agents.
Nous allons de nouveau nous réunir vendredi pour parler de la situation de St Valéry et de Cany qui n’a pas évolué et voire même empirée. La réorganisation de St Valéry en Caux qui s’est passée comme nous le savons sans les représentants du personnel mais avec des groupes de travail avec les facteurs est une accumulation de manques, de dysfonctionnements flagrants, des parcours impossibles.
Mais lorsque nous avons été mis de côté tant au niveau de la construction que des instances, qu’avons-nous pu faire ?
Lors d’un groupe d’impact, les membres du personnel apprennent que certains agents à St Valéry en Caux ne vont pas bien.
Mais comment pouvons-nous être au courant puisque vous ne nous communiquerez rien. Vous attendez que la direction nous le dise ?
Quand vous venez nous parler, nous vous donnons toutes les solutions pour réagir et agir.
Mais lorsque vous nous dites, « on n’ira pas une expertise parce que la direction le prendra mal ».
Que voulez-vous que l’on fasse ? Et pourtant sur St Valéry en Caux, une expertise aurait été nécessaire. Mais on peut encore en lancer une pour danger grave et imminent. Comprenez bien qu’il ne s’agit pas d’attaquer la Poste, la direction locale mais bien de trouver ce qui vous met en danger, les points qui peuvent être revus. En plus, nous sommes devant une direction qui serait peut-être à même d’entendre les préconisations.
Nous ne faisons rien CONTRE la Poste mais nous faisons POUR les agents, leur sécurité et leur santé.
Ne rien faire c’est être complice.
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Réorganisation Nationale
La Poste, profitant de la situation, va nous imposer une réorganisation nationale devant laquelle nous n’allons rien pouvoir faire de manière individuelle. Il faudrait que chacun comprenne bien quelles sont les finalités de celle-ci sur la reprise d’emploi et sur les dangers d’une telle réorganisation.
Si nous condamnions à juste titre l’accord de 2017 signé par les traîtres sociaux, nous sommes devant un nouvel étage de la fusée. Dans le pack des équipes autonomes, nous aurons droit au remplacement par binômes sur des « secteurs de distribution ». Nous n’avons aucune garantie sur la charge, sur les moyens. On appelle cela une organisation « auto portée ». C’est la programmation à court terme à la fin des titulaires de tournée.
Lors du groupe pluridisciplinaire qui vient de se tenir, il était hors de question pour la Poste de revenir sur les réorganisations précédentes qui ont mis à mal les organisations et les agents. Pourtant, les situations dégradées que nous vivons quotidiennement, sont bien dues à ces réorganisations. Pourtant, nous n’en parlons plus, mais parlons de celle-ci. Pourtant, remettre du malaise sur du malaise, remettre un manque de personnel sur un manque de personnel, ne va pas dans le sens du mieux-être, des meilleures conditions de travail, et de la santé des agents. Quant au service public, il y a belle lurette qu’il est mort et enterré.
Les agents, tous les agents, doivent bien comprendre que la Poste ne leur donne plus les moyens de faire leur travail dans des conditions humaines.
Donc, dans ce cas, il ne peut y avoir que deux solutions :
• La première : une adaptation locale qui fait que vous faites votre temps, avec les moyens que vous avez, et que vous ramenez ce que vous ne pouvez pas faire. La facilité.
• La deuxième : C’est nous reprenons nationalement un combat très dur sur le service public, la renationalisation de l’entreprise la Poste, la réintroduction de toutes les activités postales qui ont été externalisées, de réinjecter tous les emplois perdus (pas loin des 100 000). Un combat dur et laborieux. Et bien comprendre que tant que nationalement, dans une unité totale des agents, de la population, des politiques, des syndicats, il n’y aura pas ce combat-là, nous ne pourrons réagir que localement.
Aujourd’hui, grâce à toutes les lâchetés nationales et locales, nous n’avons le droit de négocier que les points de détail, comme dirait l’autre. Négocier les propositions qu’ils nous font, il faut bien avoir conscience que c’est accepter la défaite comme notre quotidien.

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