CITOYENS,
Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous,
vivant de votre propre vie, souffrant des mêmes maux.
Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus;
les uns comme les autres ne consultent que leur propre
intérêt et finissent toujours par se considérer comme
indispensables.
Défiez-vous également des parleurs, incapables de
passer à l’action; ils sacrifieront tout à un discours, à un
effet oratoire ou à un mot spirituel. – Évitez également
ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui
qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur
comme un frère.
Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères,
des hommes du Peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit
et une honnêteté reconnue. – Portez vos préférences sur
ceux qui ne brigueront pas vos suffrages; le véritable
mérite est modeste, et c’est aux électeurs à connaître leurs
hommes, et non à ceux-ci de se présenter.
Nous sommes convaincus que, si vous tenez compte
de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable
représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considéreront jamais comme vos maîtres.
Hôtel de Ville, 25 mars 1871.
Le Comité central de la Garde nationale :
AVOINE fils, ARNAUD, G. ARNOLD, ASSI,
ANDIGNOUX, BOUIT, Jules BERGERET, BABICK,
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire