« Selon un historien du
droit : La révolution a ainsi posé les bases du grand libéralisme
économique, tel que le connaitra le XIX° siècle, avec ses avantages et ses
défauts dont celui de laisser seul face à face, l’ouvrier et le patron. »
« La langue de la
déclaration de 1789 est pure et belle. On n’y découvre aucune faute de syntaxe
ou de grammaire. Le vocabulaire est choisi, les articles sont concentrés, comme
s’ils avaient été forgés par des artisans. On ne sait plus écrire simplement,
ni à Bruxelles, ni à Paris ; on devine derrière tout texte l’expert, le
consultant, le lobbie, le bureaucrate pressé par sa hiérarchie et épuisé car la
fatigue est mère de prolixité. »
« Ce signe est le
moteur de son respect et de l’obéissance civique. La déclaration de 1789 peut
être lue dans les écoles, affichée, déclamée, voire chantée. Elle relève de
l’art autant que du droit et le civisme n’existe qu’à cette condition. Osons
dire que le droit est devenu poubelle ou si l’on veut être plus aimable dépôt
de munitions où on vient puiser de la mitraille. L’administré n’aime la règle
que lorsqu’elle le sert mais plus un texte est compliqué plus il est
propitiatoire aux calculs de chacun. Les textes conservent leurs noyaux durs
mais exacerbent le vice. »
« La déclaration de 1789
est, en effet, issue d’une évolution multiséculaire qui a intégré une pluralité
de facteurs : religieux ( le catholicisme d’abord, la réforme ensuite),
économiques ( le développement capitaliste du XVI siècle), philosophiques ( la
libre-pensée et surtout le vaste mouvement d’idées de la philosophie des
lumières) et politiques ( lutte contre l’absolutisme monarchique). »
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