samedi 11 novembre 2017

Chateaubriand François-René


Je vous livre ici les dernières réflexions de ce livre très riche, très intéressant et très très bien écrit.
J'ai découvert un auteur au style extrêmement raffiné.

Même si je ne suis absolument pas d'accord avec lui, il pose de bonnes questions. et je pensre que nous devons connaitre les arguments de nos ennemis afin d'affiner nos propres réflexions.

Et je pose une question qui m’apparaît depuis que j'ai commencé à dévorer l'oeuvre de Chateaubriand: était-il véritablement monarchiste ou simplement était-il simplement heureux de profiter de la richesse de sa naissance pour faire ce qui lui plaisait de faire: voyager, découvrir et écrire.

maintenant, je vous conseille de découvrir cet auteur, sans à priori et de vous laisser porter par l'indolence des connaissances offertes. 



Essai sur les révolutions Partie 3

Chateaubriand parle des encyclopédistes :

« Que vouloient-ils mettre à la place des choses présentes ? Rien. C'étoit une rage contre les institutions de leur pays, qui, à la vérité, n'étoient pas excellentes ; mais enfin quiconque renverse doit rétablir, et c'est la chose difficile, la chose qui doit nous mettre en gard contre les innovations. C'est un effet de notre foiblesse que les vérités négatives sont à la portée de tout le monde, tandis que les raisons positives ne se découvrent qu'aux grands hommes. Un sot vus dira aisément une bonne raison contre, presque jamais une bonne raison pour ».

« Les hommes sont si vains, si foibles, que souvent l'envie de faire du bruit les fait avancer des choses dont ils ne possèdent pas la conviction, et après tout je ne sais si un homme est jamais parfaitement sûr de ce qu'il pense réellement ».

« Les religions naissent de nos craintes et de nos foiblesses, s'agrandissent dans la fanatisme et meurent dans l'indifférence ».

« Quiconque ose rechercher les fondements de son culte, ne tarde pas à s'enquérir des principes de son gouvernement. »

« Ce fut alors qu'on vit naître la secte philosophique , cause première et finale de la révolution présente ».

« Que le peuple alors apprenne le secret de sa force , et l'état n'est plus ».

« Nous sommes assis dans la société comme des marchands dans leurs boutiques : l'un vend des lois, l'autre des abus, un troisième du mensonge, un quatrième de l'esclavage ; le plus honnête homme est celui qui ne falsifie point sa drogue, et qui la débite toute pure, sans en déguiser l'amertume avec de la liberté, du patriotisme, de la religion ».

« Mais quel fruit tirer de cette observation pour la révolution française ? Un très grand.
Premièrement, il s'ensuit qu'un homme bien persuadé qu'il n'y a rien de nouveau en histoire, perd le goût des innovations : goût que je regarde comme un des plus grands fléaux qui afflige l'Europe dans ce moment. L'enthousiasme vient de l'ignorance ; guérissez celle ci, l'autre s'éteindra : la connaissance des choses est un opium qui ne calme trop l'exaltation ».

« Enfin, de n'être point obligé, lorsqu'on se sent né avec l'orgueil et la noble franchise d'un homme, de passer une partie de sa vie à cacher ses sentiments, et l'autre à être témoin des vices et des absurdités sociales ? »

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