Je vous livre ici les dernières réflexions de ce livre très riche, très intéressant et très très bien écrit.
J'ai découvert un auteur au style extrêmement raffiné.
Même si je ne suis absolument pas d'accord avec lui, il pose de bonnes questions. et je pensre que nous devons connaitre les arguments de nos ennemis afin d'affiner nos propres réflexions.
Et je pose une question qui m’apparaît depuis que j'ai commencé à dévorer l'oeuvre de Chateaubriand: était-il véritablement monarchiste ou simplement était-il simplement heureux de profiter de la richesse de sa naissance pour faire ce qui lui plaisait de faire: voyager, découvrir et écrire.
maintenant, je vous conseille de découvrir cet auteur, sans à priori et de vous laisser porter par l'indolence des connaissances offertes.
Essai
sur les révolutions Partie 3
Chateaubriand
parle des encyclopédistes :
« Que vouloient-ils mettre
à la place des choses présentes ? Rien. C'étoit une rage
contre les institutions de leur pays, qui, à la vérité, n'étoient
pas excellentes ; mais enfin quiconque renverse doit rétablir,
et c'est la chose difficile, la chose qui doit nous mettre en gard
contre les innovations. C'est un effet de notre foiblesse que les
vérités négatives sont à la portée de tout le monde, tandis que
les raisons positives ne se découvrent qu'aux grands hommes. Un sot
vus dira aisément une bonne raison contre, presque jamais une bonne
raison pour ».
« Les hommes sont si
vains, si foibles, que souvent l'envie de faire du bruit les fait
avancer des choses dont ils ne possèdent pas la conviction, et après
tout je ne sais si un homme est jamais parfaitement sûr de ce qu'il
pense réellement ».
« Les religions naissent
de nos craintes et de nos foiblesses, s'agrandissent dans la
fanatisme et meurent dans l'indifférence ».
« Quiconque ose rechercher
les fondements de son culte, ne tarde pas à s'enquérir des
principes de son gouvernement. »
« Ce fut alors qu'on vit
naître la secte philosophique , cause première et finale de la
révolution présente ».
« Que le peuple alors
apprenne le secret de sa force , et l'état n'est plus ».
« Nous sommes assis dans
la société comme des marchands dans leurs boutiques : l'un
vend des lois, l'autre des abus, un troisième du mensonge, un
quatrième de l'esclavage ; le plus honnête homme est celui qui
ne falsifie point sa drogue, et qui la débite toute pure, sans en
déguiser l'amertume avec de la liberté, du patriotisme, de la
religion ».
« Mais quel fruit tirer de
cette observation pour la révolution française ? Un très
grand.
Premièrement, il s'ensuit qu'un
homme bien persuadé qu'il n'y a rien de nouveau en histoire, perd le
goût des innovations : goût que je regarde comme un des plus
grands fléaux qui afflige l'Europe dans ce moment. L'enthousiasme
vient de l'ignorance ; guérissez celle ci, l'autre s'éteindra :
la connaissance des choses est un opium qui ne calme trop
l'exaltation ».
« Enfin, de n'être point
obligé, lorsqu'on se sent né avec l'orgueil et la noble franchise
d'un homme, de passer une partie de sa vie à cacher ses sentiments,
et l'autre à être témoin des vices et des absurdités sociales ? »
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