vendredi 24 février 2017

Monsieur le ministre de l'intérieur

Monsieur le ministre de l'intérieur,

Je vous demande comme une réponse aux malaises de tous les citoyens qui n'ont plus le droit à la justice de dissoudre les groupes armés que l'on nomme la BAC.

Ils ne sont pas la solution mais le problème.

Lorsque l'on croisait dans le temps, le policier débonnaire qui nous aidait, enfant à traverser, il ne nous traitait pas de bougnoule ou de négro. Il nous souriait et nous demandait d'arrêter de se moquer de lui ou de faire les cons pour qu'on ne se blesse pas.

Lorsque les policiers arrêtaient les petits délinquants, ils nous tordaient bien un peu le bras, une petite baffe derrière la tête mais qui, de notre époque, peut témoigner avoir reçu dans les fesses une matraque télescopique qui nous déchire sur dix centimètres?

Monsieur le ministre de l'intérieur, vous ne riez pas lorsque vous entendez l'IGPN, cette institution qui ne représente plus rien si ce n'est la disparition de la justice, parler d'accident? Des fesses qui vont au devant d'une matraque?

Monsieur le ministre de l'intérieur, vous appelez à la mesure et à la retenue, mais moi, et un certain nombre, nous vous demandons d'arrêter de vous foutre de notre gueule.

Nous entendons de plus en plus des représentants syndicaux défendre les policiers mis en accusation. Mais ils ne sont pas dans leur rôle. Ce ne sont pas les représentants syndicaux qui doivent s'exprimer. Relier les bavures racistes à des conditions de travail mises à mal est une déformation de la vérité dramatique qui est, que de plus en plus de policiers peuvent se laisser aller à leur racisme en toute impunité. D'ailleurs, une bavure est une "erreur" isolée; des insultes, des mutilations et de la torture systématiques deviennent des mécanismes de fonctionnement de la force policière.Oui, monsieur le ministre de l'intérieur, en toute impunité lorsqu'un policier qui tue ou qui torture se voit infliger la "lourde peine" de 5 mois avec sursis. Le jeune de banlieue qui bouscule un peu le policier lui n'a le droit qu'à du ferme.

Monsieur le ministre de l'intérieur, la paix dans la société sera effective lorsque la justice sera exemplaire, lorsque vous nettoierez les rangs des "forces de l'ordre" de ces racistes sanguinaires qui font honte à leur corporation.

Monsieur le ministre de l'intérieur, vous nous demandez de ne pas faire d'amalgame mais je vous demande: comment se fait-il que nous n'entendions jamais le flic exemplaire? Soit il n'existe pas soit on le force à se taire en le menaçant.

Monsieur le ministre de l'intérieur: Justice pour toutes les victimes de la société violente que vous organisez, que vous armez !!

Je ne vous salue pas.

Un justiciable

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