mercredi 7 juin 2017

Arrêtons le jeu hypocrite

Nous sommes des lâches!

Pourquoi?

Parce que nous ne renversons pas la table, nous ne nous révoltons plus devant les mensonges auxquels nous ne croyons plus, si un jour on y a cru.

Nous devrions être dans la rue pour récupérer tout ce que l'on a perdu à cause de notre feignatise, de notre lâcheté, de notre confort...

Nous ne faisons que geindre, larmoyer et espérer en 1 sauveur. Celui là plutôt qu'un autre. Et celui ci nous n'avons jamais essayé.

Nous sommes de bien tristes et dangereuses chimistes car pour continuer à pouvoir geindre et larmoyer, nous sommes prêt à toutes les alchimies.

Jusqu'à la dernière...Jusqu'à ce que l'on ne puisse pas revenir en arrière.

Le peuple devrait être dans la rue. Le peuple, dans sa globalité, dans sa diversité...

Salariés, fonctionnaires, précaires, chômeurs, étudiants, collégiens, stagiaires, tous, dans la rue, pour gagner.

Mais pour gagner, il faut se donner les moyens. Il faut se réunir. Il faut se rencontrer, se parler.

Mais où? dans la rue aux mains de la Bac, raciste et violente?
Dans la maison des syndicats? Qu'est ce qu'un syndicat?

Comment peut-on encore rester sans bouger lorsqu'on entend que l'on va baisser les charges?

Les charges sont des cotisations sociales. Il faut le redire à chaque fois. Mais qui le dit? Les journaleux aux ordres des milliardaires libéraux???
Les hommes politiques? C'est à dire des gens qui ont fait de la politique leur profession et comme tout salarié, ils sont prêts à tout pour conserver un siège.

40 ans que l'on entend le même discours. L'emploi? Toujours rien. Personne n'y gagne, sauf les patrons qui se gavent de cet argent qu'ils ne réinvestissent pas.

Moins de code de travail? Mais on ne cesse de le rogner mais rien ne change non plus. Jusqu'où? Jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de code. Voilà, plus de règles. La jungle.

Ce code écrit avec le sang de nos camarades, morts à cause du travail. C'est à dire qu'à chaque morceau que l'on enlève, on crache sur un mort.

Et puis, la peur des prud'hommes?  Je ris. La loi condamne et demande des réintégrations. Le patron paie une amende ridicule et il ne réintègre pas...

Mais on casse les prud'hommes, on casse les inspecteurs du travail...

Et nous, on ne bouge pas...On geint, on se tord de douleurs...Mais on regarde Hanouna, la chiasse intellectuelle.

Il ne faut plus parler, on ne doit plus être immobile.

On doit se battre intellectuellement mais aussi physiquement.

On licencie des militants pour une chemise arrachée?
Un politique détourne de l'argent, il a une peine dérisoire et en plus il a du sursis.
Un homme vole pour manger, il a plus et du ferme en plus.

De toute façon, il est question de foutre en taule celui qui conteste. Alors, pourquoi hésiter?

Nous ne devons pas condamner les blacks blocs et ceux que vous appelez les "casseurs" parce que les journalistes vous ont dit de les appeler "casseurs".

Ils ont compris que, de toute façon, on va en arriver là.

Ne jouons plus leur jeu, jouons le nôtre et redevenons des hommes et des femmes debout et fiers de l'être.


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